La Banque africaine de développement (BAD) a accordé au Maroc deux prêts de 130 millions de dollars chacun le 26 juillet. Ces fonds serviront à financer une zone industrielle dans le port de Nador West Med et à améliorer la gouvernance économique du pays.
Le premier prêt vise à développer une zone industrielle dans le port, connu sous le nom de Nador West Med, a indiqué la BAD dans un communiqué.
Ce nouveau prêt porte à 489,8 millions d’euros la contribution de la BAD aux projets de développement liés à Nador West Med.
Nador West Med, un port en eau profonde en construction avec une capacité prévue de 3,5 millions de conteneurs, devrait accueillir le premier terminal de gaz naturel liquéfié du Maroc.
La BAD explique que le Projet d’aménagement de la zone d’activité du port de Nador West Med vise à renforcer et diversifier l’offre portuaire du Maroc en consolidant son rôle de plateforme logistique industrielle dans la Méditerranée occidentale. Concrètement, il s’agit d’aménager des espaces économiques pour héberger des unités industrielles et logistiques dans la zone portuaire, et déployer une zone d’activités diverses avec l’installation de dispositifs d’éclairage public, d’équipements électriques, de stations de dessalement d’eau de mer et de traitement des eaux usées.
Par ailleurs, le projet permettra d’améliorer le climat des affaires et générer d’importants investissements qui stimuleront le développement social et économique de la région de l’Oriental. On parle de créer plus de 30 000 emplois à terme en amplifiant le volume des échanges commerciaux et des autres activités connexes dans la région de l’Oriental, notamment la province de Nador.
Le complexe industriel de Nador West Med (NWD) se déploie dans le cadre de la stratégie portuaire du Maroc, rappelle la BD. A l’horizon 2030, cette vision sectorielle ambitionne de renforcer l’intégration du système portuaire dans le réseau régional de transport, de consolider la compétitivité de l’ensemble de la chaîne logistique portuaire pour créer de la valeur et des emplois locaux, et d’accélérer le développement économique et social de la région de l’Oriental.
Le second prêt est destiné à soutenir les plans du Maroc visant à renforcer la gouvernance des entreprises publiques, à améliorer le climat des affaires, à se protéger contre les chocs extérieurs et à renforcer la résilience au changement climatique (PGRCC) – Phase 1, a déclaré la BAD.
Ce programme vise à dynamiser l’économie marocaine et à renforcer sa résilience aux facteurs exogènes, notamment climatiques, à travers des réformes de gouvernance économique et sectorielle, y compris celles portant sur les entreprises publiques.
Le PGRCC contribuera à recentrer le secteur public sur ses fonctions stratégiques et de régulation, tout en catalysant l’investissement privé et la compétitivité économique. Il soutiendra également les efforts du gouvernement pour renforcer la gouvernance, améliorer les performances du secteur de l’eau, et développer les énergies renouvelables. La BAD souligne que le Maroc a mené d’importantes réformes structurelles et investi massivement dans les infrastructures entre 2011 et 2023, malgré une croissance économique influencée par la pluviométrie et les fluctuations des cours des matières énergétiques.
