Le peintre américain d’origine irlandaise Sean Scully, reconnu mondialement pour la qualité de ses toiles abstraites, a fait part, dans une interview publiée jeudi par le « New York Times », de son immense fascination pour le Maroc, devenu une source d’influence dans son œuvre.
Encore étudiant à l’Université de Newcastle, Scully rappelle avoir entrepris un périple par voiture vers le Maroc dans une quête, dit-il, de “voir”, ce que le célèbre artiste français Henri Matisse avait “vu”.
En 1912 et 1913, Matisse effectua deux voyages au Maroc qui ont marqué sa vision du monde et de son art. De son premier séjour, Scully confie avoir été “fasciné à vie” par le pays et ses habitants.
« J’ai aimé les gens. J’ai adoré les motifs exotiques, les tentes sur la plage, les traits qui partent dans tous les sens », souligne notamment le natif de Dublin en 1945.
Les tapis tout comme les carreaux « étaient sur les murs et sur le sol”, décrit-il. “C’était la géométrie de l’extase », résume le peintre largement applaudi pour ses peintures à l’huile abstraites. Parmi ses œuvres les plus connues figurent « Green Ascending » et « Rouge ».
L’artiste combine souvent des structures géométriques avec des bords contrastants et des surfaces épaisses pour former des panneaux alternés de carrés ou de bandes colorées.
En 2013, Sean Scully a été nommé membre de la Royal Academy of Arts de Londres. Il a aussi obtenu des diplômes honorifiques d’institutions prestigieuses telles que le Massachusetts College of Art de Boston, l’Université nationale d’Irlande de Dublin, l’Université Miguel Hernandez de Valence, le Burren College of Art de l’Université nationale d’Irlande et l’Université de Newcastle au Royaume-Uni, entre autres.
L’artiste va exposer plusieurs de ses nouvelles œuvres à la galerie Thaddaeus Ropac de Séoul dans le cadre de « Soul », une exposition qui débutera mardi prochain. Et à partir de fin octobre, la galerie Lisson de New York présentera des peintures qu’il a réalisées dans la métropole américaine au début des années 1980.