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lundi 25 novembre 2024

Secteur bancaire marocain : un modèle de résilience à l’épreuve des changements

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Le secteur bancaire marocain se distingue par sa résilience et sa capacité à s’adapter à un environnement en constante mutation. Les efforts de modernisation, impulsés par Bank Al-Maghrib (BAM), portent leurs fruits, avec des avancées notables en matière d’inclusion financière et de digitalisation des services. Dans ce dossier, nous faisons le point sur les dernières évolutions et les tendances qui marquent la dynamique du secteur bancaire marocain.

Inclusion financière : La banque pour tout le monde !

Les derniers chiffres disponibles sur les tendances liées au secteur bancaire datent de 2023. Relevés par Bank Al Maghrib, ils démontrent une progression notable de l’inclusion financière au Maroc. L’Indice d’Inclusion Financière (IIF) a enregistré une hausse durant l’année écoulée, atteignant un niveau supérieur à la moyenne régionale. Ce progrès est notamment lié à une augmentation du nombre de points d’accès aux services financiers, désormais établi à 12,5 pour 10 000 adultes, contre 11,5 auparavant. La Stratégie Nationale d’Inclusion Financière, mise en place en partenariat avec le ministère de l’Économie et des Finances, continue d’améliorer l’accès aux services pour les populations sous-desservies, en particulier les Très Petites et Moyennes Entreprises (TPME).



Digitalisation des paiements : Une tendance qui se démocratise

La digitalisation s’est imposée comme un moteur central de la transformation du secteur bancaire. Le nombre de paiements par carte a augmenté de 22% en nombre d’opérations et de 19% en valeur. Cette tendance s’accompagne d’une adoption croissante des paiements sans contact, qui représentent désormais 57% des transactions réalisées sur les Terminaux de Paiement Électroniques (TPE).

Par ailleurs, le commerce électronique poursuit son essor, avec une hausse de 20% du nombre de transactions en ligne. Ces progrès sont soutenus par des initiatives telles que le lancement du virement instantané, une innovation qui a déjà permis de réaliser plus de 6 millions d’opérations en quelques mois.

Crédits bancaires : Focus sur les besoins des TPME

Le secteur bancaire continue de jouer un rôle clé dans le financement des TPME, avec un encours total de crédits qui a dépassé les 210 milliards de dirhams. Ce soutien s’avère crucial pour la relance économique, en particulier dans les secteurs les plus dynamiques comme celui de la région de Casablanca-Settat, qui concentre près de 60% des crédits octroyés.

Cependant, certaines régions comme le Souss-Massa ont observé un léger recul, ce qui met en lumière les disparités régionales. Ces tendances illustrent les défis de l’accès au financement dans certaines zones du pays, bien que la dynamique globale reste positive.

Le taux de bancarisation en progression

Le taux de bancarisation au Maroc continue d’augmenter, avec 54% des adultes détenant désormais au moins un compte bancaire actif. Ce progrès s’accompagne d’une hausse du nombre de comptes de dépôt des particuliers, atteignant 30,4 millions. Les initiatives visant à démocratiser l’accès aux services financiers, comme le développement des M-Wallets (portefeuilles électroniques), participent à cet élargissement de l’inclusion bancaire.

Le nombre de M-Wallets a connu une hausse de près de 35%, avec plus de 10 millions de portefeuilles actifs. Ces solutions de paiement mobile facilitent l’accès aux services financiers pour des segments de population souvent exclus des canaux bancaires traditionnels.

Bonne stabilité des infrastructures financières

La résilience des infrastructures financières marocaines s’est maintenue, comme en témoigne l’augmentation du volume des transactions traitées par le Système des Règlements Bruts du Maroc (SRBM), qui a enregistré une hausse de 20% du nombre d’ordres de paiement. Cette performance reflète la stabilité des systèmes de paiement et la capacité du secteur à absorber les chocs.

Le lancement de la Chambre de Compensation Contrepartie Centrale (CCP) pour le marché à terme est également un signal fort de la modernisation des infrastructures financières marocaines. L’accompagnement des fintechs se poursuit également avec un guichet unique « One Stop Shop », qui a permis d’intégrer plus de 80 startups innovantes dans l’écosystème financier.

Tarification bancaire : Une légère baisse des coûts

Les dernières données montrent une légère baisse de l’Indice des Prix des Services Bancaires (IPSB), qui a reculé de 1%. Cette diminution est principalement due à une réduction des frais de tenue de compte, qui ont baissé de 8%, et des coûts liés aux packages bancaires. En revanche, les frais liés aux cartes bancaires ont enregistré une légère hausse. Ce recul global des coûts montre les efforts des banques marocaines pour améliorer l’accessibilité des services financiers, notamment pour les clients à faible revenu, tout en assurant une transparence accrue sur les tarifications.



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L'invité du Nouvelliste Maroc

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