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jeudi 26 décembre 2024

La Bourse de Casablanca dopée par les investisseurs étrangers

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En jouant un rôle de premier plan dans les volumes transactionnels, les investisseurs étrangers confirment que la Bourse de Casablanca demeure une place stratégique pour des investissements diversifiés et structurants. Cet afflux de capitaux permet de renforcer la liquidité du marché marocain, soutenant ainsi la croissance économique du pays.

Dans le détail, la Bourse de Casablanca a profité en 2023 d’une activité dynamisée par un engouement notoire exprimé par les investisseurs étrangers, lesquels ont contribué à hauteur de 12,6 % du volume transactionnel total. Une tendance qui devrait s’affirmer et se consolider davantage en 2024. Ainsi, et selon le rapport de l’Autorité Marocaine du Marché des Capitaux (AMMC), ce volume, s’élevant à 13,5 milliards de dirhams, marque une augmentation significative par rapport à 2022. Cette participation étrangère sur les marchés marocains souligne la confiance renouvelée dans les opportunités locales, avec des transactions concentrées sur des secteurs clés comme l’agroalimentaire, la banque et la distribution.

Le secteur agroalimentaire se distingue particulièrement, représentant près de 50 % des volumes échangés par des investisseurs internationaux. Cette tendance s’explique notamment par le retrait stratégique de l’investisseur singapourien Wilmar Sugar Holding du capital de Cosumar, leader marocain du sucre. Les banques, avec une part de 15,8 %, et le secteur de la distribution, à 7 %, suivent de près, illustrant l’attrait des secteurs fondamentaux de l’économie marocaine pour les capitaux étrangers.

Les investisseurs asiatiques se démarquent dans cette tendance, totalisant 41,8 % des échanges étrangers en Bourse, un pic attribué à la cession de Cosumar. Les Européens et Africains complètent le podium, avec respectivement 26,5 % et 25,1 % des échanges. Cette répartition géographique met en lumière l’internationalisation croissante du marché boursier marocain et son attractivité auprès d’une audience globale.

Le marché boursier national séduit hors du Royaume 

Selon le rapport de l’Autorité Marocaine du Marché des Capitaux (AMMC), l’année 2023 a été marquée par une envolée des investissements étrangers dans les actions cotées à la Bourse de Casablanca, atteignant une valeur impressionnante de 168 milliards de dirhams, en hausse de 7,9 % par rapport à 2022. Malgré une part dans la capitalisation globale en légère baisse, passant de 27,8 % à 26,9 %, ces investissements montrent une dynamique forte qui témoigne de l’attractivité durable du marché marocain.

Les secteurs les plus convoités par les investisseurs étrangers ? L’électricité, détenue à 85,8 % par des capitaux internationaux, suivi des télécommunications (55,5 %) et des boissons (52,7 %). Ces chiffres confirment l’importance des participations stratégiques, qui représentent plus de 92 % de la valeur totale des investissements étrangers dans les actions cotées.

La part des investissements européens et du Moyen-Orient se distingue particulièrement, représentant ensemble 95 % des montants investis. Ce sont ainsi plus de 160 milliards de dirhams qui, au travers de ces deux régions, alimentent le marché marocain, avec une légère hausse des contributions européennes. Ces performances démontrent l’attrait croissant du Maroc pour des fonds de grande envergure et la confiance que lui accordent les investisseurs internationaux.

Les prévisions demeurent optimistes : avec un marché boursier en constante évolution et une diversité sectorielle qui se renforce, le Maroc continue de séduire et de fidéliser des investisseurs mondiaux à la recherche de croissance et de stabilité dans leurs portefeuilles.

Titres de créance : Les bons du trésor ont la côte à l’étranger

L’année 2023 a connu un tournant significatif sur le marché marocain des titres de créance, avec un bond de 11,4 % des investissements étrangers, atteignant 4,3 milliards de dirhams, d’après le rapport annuel de l’Autorité Marocaine du Marché des Capitaux (AMMC). Bien que ce marché représente encore une petite part de l’ensemble des investissements en créance, cette progression illustre l’intérêt croissant pour la sécurité et la rentabilité de ces placements au Maroc.

Les bons du Trésor sont la star de l’année, représentant 75 % de l’encours total détenu par des étrangers. Cette forte préférence témoigne de l’attrait pour des investissements à faible risque, en particulier dans un contexte où la stabilité financière est précieuse. En passant de 2,62 milliards de dirhams en 2022 à 3,22 milliards cette année, les bons du Trésor attirent des capitaux venus de tous horizons, consolidant ainsi la position du Maroc comme un marché fiable pour les investisseurs internationaux.

Les obligations, quant à elles, ont observé une légère baisse dans leur part, mais continuent d’attirer des fonds. En 2023, le marché des obligations étrangères s’élève à 632 millions de dirhams. Bien que cette part soit plus modeste que les bons du Trésor, l’intérêt pour les obligations reste bien présent, soulignant l’attractivité diversifiée des titres de créance au Maroc.

Ces chiffres montrent que le Maroc continue d’évoluer en tant que destination de choix pour des investisseurs en quête de placements sûrs dans un environnement économique stable. Avec une réglementation en faveur des capitaux étrangers et des opportunités de diversification, le marché marocain s’affirme comme une base solide pour les investisseurs institutionnels à la recherche de sécurité et de rendement.

Les OPCVM séduisent à leur tour

Les Organismes de Placement Collectif en Valeurs Mobilières (OPCVM) marocains ont connu un essor notable de l’intérêt des investisseurs étrangers en 2023. Selon le dernier rapport de l’Autorité Marocaine du Marché des Capitaux (AMMC), les placements internationaux dans les OPCVM ont bondi de 37,6 %, atteignant 3,5 milliards de dirhams. Cette croissance fait grimper leur part dans l’actif net global des OPCVM à 0,62 %, contre 0,51 % l’année précédente, révélant un engouement nouveau pour ces instruments de placement collectif.

Les investisseurs étrangers privilégient particulièrement les OPCVM « obligations court terme », qui concentrent près de la moitié des montants investis, soit 1,6 milliard de dirhams. Cette préférence montre une stratégie orientée vers la sécurité et la liquidité, idéale pour des placements à horizon court terme. Les OPCVM monétaires suivent de près, totalisant 1 milliard de dirhams, une preuve de l’intérêt croissant pour la flexibilité et la liquidité de ces fonds dans un contexte économique où la prudence reste de mise.

Les personnes physiques représentent la majorité des investisseurs étrangers dans les OPCVM, cumulant 94 % de l’encours. Parmi elles, les Marocains Résidant à l’Étranger (MRE) et les étrangers résidents se taillent la part du lion.

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L'invité du Nouvelliste Maroc

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