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jeudi 14 novembre 2024

Pharma Capital SA s’apprête à acquérir les laboratoires Afric-Phar, Pharmis, et Partner Lab

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Le Conseil de la Concurrence vient de notifier une opération de concentration économique d’envergure qui voit la société Pharma Capital SA prendre le contrôle exclusif de trois acteurs importants du secteur pharmaceutique marocain : Afric-Phar SA, Pharmis SA, et Partner Lab SA. Cette acquisition, détaillée dans le communiqué officiel du Conseil, marque une nouvelle étape pour Pharma Capital dans le renforcement de sa présence et de ses investissements au sein de l’industrie pharmaceutique du royaume.

Des pourcentages de participation significatifs

Pharma Capital, société spécialisée dans l’investissement pharmaceutique, a acquis des parts substantielles dans ces sociétés : 95,35 % des actions d’Afric-Phar SA, 55 % de celles de Pharmis SA et 4 % de Partner Lab SA. Cette prise de participation permet à Pharma Capital de prendre le contrôle exclusif de ces entités, confirmant ainsi sa stratégie de consolidation et de croissance dans le secteur.



Focus sur les entreprises acquises : acteurs clés de la production, distribution, et R&D pharmaceutiques

Les sociétés concernées par cette acquisition jouent un rôle majeur dans l’écosystème pharmaceutique marocain. Afric-Phar et Pharmis, toutes deux implantées dans le quartier d’Aïn Sebaâ à Casablanca, se distinguent par leur expertise dans la production et la distribution de produits pharmaceutiques. Afric-Phar, notamment, a généré un EBITDA de 150 millions de dirhams en 2023 et projette un chiffre d’affaires de 700 millions de dirhams pour cette année. Pharmis, de son côté, enregistre un chiffre d’affaires annuel de 100 millions de dirhams, contribuant ainsi de manière significative à l’offre de médicaments au Maroc.

Partner Lab, également basée à Casablanca, est spécialisée dans la recherche et développement (R&D) pharmaceutiques. En intégrant cette dimension de R&D, Pharma Capital élargit son périmètre d’activité, se positionnant comme un acteur majeur couvrant toute la chaîne de valeur du secteur pharmaceutique, de la production à la recherche.

Une transaction d’environ 1,9 milliard de dirhams

D’après des informations recueillies auprès de sources proches du dossier, la transaction s’élèverait à environ 1,9 milliard de dirhams. Cette acquisition témoigne de la détermination de Pharma Capital et de la famille Sefrioui, désormais proche de finaliser l’achat des participations de la famille Chaoui, anciennement détentrice des parts des laboratoires Afric-Phar et Pharmis.

Conformité avec la législation sur la concurrence

Le Conseil de la Concurrence, conformément à l’article 13 de la loi n°104-12 relative à la liberté des prix et de la concurrence, a mis à la disposition du public le résumé non confidentiel de l’opération. Cette publication, en date du 7 novembre 2024, ouvre un délai de 10 jours pour les parties tierces intéressées qui souhaiteraient faire connaître leurs observations. Ce processus garantit la transparence et le respect des règles en vigueur dans le cadre des opérations de concentration économique au Maroc.

Un tournant pour le secteur pharmaceutique marocain

Cette opération marque un tournant dans le secteur pharmaceutique marocain, où Pharma Capital pourrait jouer un rôle de leader en impulsant des innovations dans la production et la distribution de médicaments, ainsi que dans la recherche pharmaceutique. Pour les acteurs du secteur et les observateurs, ce mouvement stratégique pourrait bien redéfinir les dynamiques du marché local et renforcer la position du Maroc en tant que pôle pharmaceutique de référence en Afrique du Nord.

À suivre : les impacts sur le marché

Le marché pharmaceutique marocain pourrait connaître des évolutions significatives suite à cette opération, notamment en matière de prix, d’innovation et de production locale. Pharma Capital, via Afric-Phar, Pharmis et Partner Lab, se trouve désormais en mesure d’influencer l’ensemble de la chaîne de valeur pharmaceutique. Reste à observer comment cette concentration affectera le paysage concurrentiel du secteur et les autres opérateurs, sous l’œil vigilant du Conseil de la Concurrence.



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L'invité du Nouvelliste Maroc

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