La société Unimer a sorti un communiqué pour faire connaître sa position au sujet de l’affaire du trafic de 3,6 tonnes de drogue, saisie au port de Casablanca dissimulée dans une cargaison de farine de poisson destinée à l’exportation vers la Belgique, s’estimant victime de la tentative de trafic de drogue dans son usine de Safi.
Le texte intégral du communiqué :
« À la suite de la saisie par les douanes au port de Casablanca d’une cargaison de chira dissimulée dans un conteneur de farine de poisson expédié par la société Unimer Proteins, filiale du Groupe Unimer, une enquête est actuellement menée par les autorités compétentes afin de déterminer les circonstances liées à cette saisie et les personnes impliquées dans cette affaire.
Le groupe Unimer, acteur majeur du secteur halieutique marocain, exporte depuis plusieurs décennies plus de 1.500 containers et camions par an via ses 16 filiales industrielles, notamment vers ses partenaires historiques internationaux. Ces exportations sont réalisées dans le strict respect des procédures réglementaires et n’ont jamais enregistré d’incident similaire.
Dans ce contexte, la filiale Unimer Proteins reste à disposition des autorités compétentes, et se réserve le droit de poursuivre toute personne impliquée dans cette affaire. »
Pour rappel, L’affaire a commencé par la diffusion d’un communiqué de la Direction Générale de la Sûreté Nationale par l’agence maghreb arabe presse (MAP) le 11 décembre, repris par tous les médias, la radio, les journaux, les sites web et la télévision.
« Une opération conjointe des services de la Sûreté nationale et des douanes dans le port de Casablanca a permis de déjouer une tentative de trafic de 3 tonnes et 619 kilogrammes de Chira via un conteneur de transport international qui se dirigeait vers un port européen.
Une source sécuritaire a expliqué que les procédures d’inspection, auxquelles a contribué la brigade cynotechnique de la police, ont permis de saisir les cargaisons de drogue à l’intérieur d’un conteneur de transport maritime, qui était soigneusement dissimulé et emballé dans une cargaison de farine de poisson.
Le service préfectoral de la police judiciaire de Casablanca poursuit ses recherches, sous la supervision du Parquet compétent, en vue de déterminer l’origine et la destination de la drogue saisie et d’identifier les exportateurs du conteneur saisi, ainsi que de découvrir toutes les personnes impliquées dans ce réseau criminel et ses ramifications locales et internationales, a ajouté la même source. »
Les premières investigations ont révélé que le conteneur avait été plombé à l’usine de poisson par un douanier avant son acheminement vers le port de Casablanca. Toutefois, certains témoignages indiquent que la cargaison n’a pas été scellée à l’intérieur de l’usine, contrairement à la procédure habituelle, laissant suspecter une possible collusion entre des employés de l’usine, le personnel logistique et les responsables du contrôle à l’exportation.
Le conteneur incriminé transportait 19 tonnes de farine de poisson destinées à une société belge, avec laquelle l’usine avait déjà effectué quatre livraisons. Les résultats préliminaires de l’enquête montrent que les opérations précédentes n’avaient présenté aucune irrégularité en matière de contrôle logistique.