L’activité industrielle au Maroc a connu un mois de décembre contrasté, marqué par une baisse générale de la production, compensée par une hausse des ventes, selon l’enquête mensuelle de conjoncture industrielle réalisée par Bank Al-Maghrib (BAM).
Une production en déclin, sauf dans deux branches
Toutes les branches industrielles, à l’exception de la « chimie et parachimie » ainsi que du « textile et cuir », ont enregistré un recul de la production. Ces deux secteurs ont quant à eux maintenu des niveaux de production stables. Ce repli généralisé a toutefois été atténué par une performance commerciale positive.
Dans la plupart des secteurs industriels, les ventes ont enregistré une progression. Toutefois, le secteur du « textile et cuir » a vu ses ventes reculer, tandis que celles de l’ »électrique et électronique » sont restées stables. Cette dynamique a permis de maintenir un Taux d’Utilisation des Capacités (TUC) à 78 %, un niveau jugé relativement soutenu malgré le contexte.
Des commandes et des carnets globalement équilibrés
Sur le plan des commandes, BAM relève une stabilité globale par rapport au mois précédent. Cette stabilité masque toutefois des disparités selon les branches. Le secteur de la « mécanique et métallurgie » a connu une augmentation des commandes, tandis qu’elles sont restées stables dans la « chimie et parachimie » et ont diminué dans les secteurs de l’ »agroalimentaire », du « textile et cuir » et de l’ »électrique et électronique ».
Les carnets de commandes reflètent cette tendance hétérogène. Ils se sont situés à un niveau supérieur à la normale dans la « mécanique et métallurgie », normal dans l’ »agroalimentaire » et la « chimie et parachimie », mais inférieur à la normale dans le « textile et cuir » ainsi que dans l’ »électrique et électronique ».
Perspectives mitigées pour les mois à venir
Les industriels anticipent une reprise de la production et des ventes au cours des trois prochains mois dans la plupart des secteurs. Cependant, des baisses sont attendues dans la « mécanique et métallurgie », et la production devrait stagner dans l’ »électrique et électronique ». Près de 29 % des entreprises se montrent toutefois prudentes, exprimant des incertitudes quant à l’évolution de la production à court terme.
Ces prévisions traduisent un contexte industriel marqué par des ajustements continus et des dynamiques contrastées entre les branches, témoignant des défis que traverse l’économie marocaine en cette fin d’année 2024.
