Avec ces perspectives favorables, le Maroc est en voie de renforcer son rôle de hub régional pour les IDE en Afrique. Les réformes économiques en cours, associées à un climat d’affaires compétitif, confirment la volonté du Royaume de consolider sa position parmi les destinations les plus attractives pour les capitaux internationaux. L’année 2025 s’annonce prometteuse, marquant une étape supplémentaire dans le développement économique et stratégique du pays.
Et pour cause, le Maroc s’inscrit dans une vision stratégique à long terme, avec pour objectif de doubler son PIB d’ici 2035. La transformation du modèle d’investissement est au cœur de cette ambition. Actuellement, les investissements publics représentent les deux tiers du total, contre un tiers pour le privé. L’objectif est d’inverser cette tendance à l’horizon 2030, en accordant une place prépondérante à l’investissement privé. L’investissement public continuera à se concentrer sur des secteurs prioritaires tels que la sécurité alimentaire, énergétique et sanitaire.
Le Royaume se positionne aussi sur des projets d’envergure internationale, notamment dans le cadre des préparatifs pour la Coupe du Monde 2030. Les secteurs du tourisme, des énergies renouvelables, du dessalement de l’eau de mer et de l’automobile, en particulier celui des véhicules électriques, offrent de nouvelles opportunités pour les investisseurs étrangers.
Cette dynamique est soutenue par la nouvelle Charte de l’Investissement, qui propose des mesures incitatives pour attirer et sécuriser les investisseurs, qu’ils soient nationaux ou étrangers. Ce dispositif ambitionne de stimuler l’investissement privé en améliorant l’accès au financement et en favorisant l’implantation de projets dans des secteurs stratégiques, notamment l’industrie, l’agriculture, l’énergie et les infrastructures.
Le Maroc bénéficie également d’atouts structurels solides. Des infrastructures de classe mondiale, telles que le port Tanger Med et les zones industrielles intégrées, offrent aux investisseurs un environnement logistique moderne et performant. Par ailleurs, le développement des ports de Nador et de Dakhla Atlantique est en cours, renforçant ainsi les capacités commerciales et d’exportation du pays. La disponibilité d’une main-d’œuvre qualifiée dans des secteurs clés constitue un autre facteur déterminant pour les investisseurs internationaux.
Cette vision est confortée par l’analyse des deux derniers exercices. Après une année difficile en 2023, les investissements directs étrangers (IDE) au Maroc ont repris une trajectoire haussière en 2024, témoignant de la confiance retrouvée des investisseurs internationaux. Le flux net des IDE a dépassé 17,23 milliards de dirhams, enregistrant une hausse de 55,4 %. Une performance qui reflète indubitablement les efforts continus déployés pour renforcer l’attractivité économique du Royaume.
En 2024, les conditions économiques globales se sont améliorées, avec une normalisation des taux d’inflation et une plus grande souplesse des politiques monétaires. Ces évolutions facilitent l’accès au financement, ce qui a contribué à relancer les flux d’investissements vers le Maroc. Toutefois, pour maintenir cette dynamique, des défis subsistent. Le renforcement de la concurrence, la résorption du secteur informel et la poursuite des réformes structurelles sont essentiels pour consolider les acquis.