En vue de réussir l’opération »Marhaba 2023 », le ministre du Transport et de la Logistique, Mohamed Abdeljalil a assuré, mardi au Parlement, que son département planche sur l’élaboration d’un plan concernant la flotte et la programmation des voyages, le renforcement de l’offre et la diversification des points de transit.
Et ce, en plus de l’effort de veiller à ce que les bateaux respectent scrupuleusement le cahier des charges et les normes internationales en matière de sécurité et sûreté maritimes.
Il a fait état, à ce propos, de la mobilisation de 33 bateaux de neuf compagnies différentes assurant l’ensemble des liaisons entre les ports marocains et ceux de l’Espagne, de France et d’Italie pour un total de 538 traversées maritimes hebdomadaires et une capacité estimée à 500.000 passagers et 136.000 véhicules par semaine.
Il a également assuré que son département œuvre activement à garantir le succès de cette opération, avec l’ambition d’améliorer les prestations publiques fournies aux membres de la communauté marocaine résidant à l’étranger lors de leur retour au pays et ce, en coopération avec le Comité maritime national, le Comité maritime mixte maroco-espagnol, le Comité national de l’opération de transit ou encore le Comité mixte maroco-espagnol chargé de la préparation de l’opération de transit.
Sur tout un autre registre, le ministre a souligné que le secteur maritime représente l’un des leviers importants du développement économique au Maroc, étant donné que 96% des échanges commerciaux internationaux sont effectués par voie maritime, outre le fait que le Royaume dispose d’une immense richesse maritime et d’importantes infrastructures portuaires (3.500 km de côtes, 43 ports, dont 14 réservés au commerce international).
Et d’ajouter que pour accompagner les grands projets structurants réalisés par le Maroc lors des deux dernières décennies sous la conduite éclairée du Roi Mohammed VI, le ministère planche sur des projets et des mesures d’envergure en faveur de la mise à niveau et la restructuration du secteur du transport maritime. Il s’agit, entre autres, de la libéralisation de l’activité de transport maritime des marchandises sauf entre les ports nationaux, la révision des textes juridiques régissant le transport maritime, l’organisation des activités maritimes à l’appui de cahiers de charges ou encore la ratification et l’activation de nombreuses conventions internationales en matière de sécurité et de sûreté maritimes, la prévention contre la pollution maritime ainsi que la formation et l’activité dans le domaine maritime.
Abdeljalil a également indiqué que le Maroc dispose d’un Centre de surveillance du trafic maritime à Tanger abritant un système dédié à la surveillance non-stop du trafic maritime dans le zone du détroit de Gibraltar, traversé annuellement par plus de 120.000 navires, et ce en coordination avec le Centre de Tarifa en Espagne.
Par ailleurs, et en vue de mieux préserver son littoral et protéger ses ressources maritimes, le Maroc a ratifié la majorité des conventions internationales dans le domaines maritime concernant la prévention de la pollution par les navires ainsi que la responsabilité et l’indemnisation des dommages causés par les navires, a-t-il dit. Avant d’ajouter que son département veille au perfectionnement de la formation dans le domaine maritime et son adaptation avec les besoins du marché et à l’organisation de l’activité maritime à travers des certificats et autres documents délivrés aux officiers et marins actifs dans le transport maritime commercial.
Il a fait observer, par ailleurs, qu’en raison de sa nature internationale, l’activité du transport maritime est régie par des textes juridiques et des lois organiques ainsi que des conventions internationales ratifiées par le Maroc, outre des cahiers de charges relatifs à l’exploitation des lignes maritimes pour le transport des voyageurs ou le transport mixte, à l’exercice de la profession d’agent maritime et l’exercice à des fins commerciaux de la navigation de plaisance.
Sur ce registre, le ministre a affirmé que le Maroc poursuit inlassablement ses efforts en vue d’améliorer son arsenal juridique à travers son actualisation, de manière à le rendre conforme aux normes internationales en la matière.
Il souligne que son département œuvre à la numérisation des procédures relatives au trafic des navires, les certificats et brevets délivrés aux gens de mer, l’enregistrement des navires ou encore le paiement électronique des redevances à la Direction de la Marine Marchande.