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mardi 26 novembre 2024

Prévisions 2023 de Fitch pour les banques marocaines

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Dans un nouveau rapport couvrant les sept plus grandes banques du pays, Fitch Ratings indique que les profils de crédit des banques marocaines sont restés résilients malgré les conditions macroéconomiques difficiles, tant au niveau mondial que national.

Après avoir traversé la pandémie, les banques marocaines se trouvent dans une position favorable avec des fondamentaux de crédit raisonnables, ce qui devrait leur permettre de réaliser de bonnes performances en 2023, même dans un environnement de taux en hausse.

Malgré une activité économique modérée, Fitch prévoit des perspectives d’activité modestes pour les banques marocaines en 2023. Le crédit non consolidé des banques a baissé de 1 % en mai, principalement en raison de la hausse des taux d’intérêt qui a freiné la demande des entreprises et des ménages, ainsi que de la prudence accrue des banques dans l’octroi de prêts afin de réduire le risque de crédit.



La qualité des actifs a connu une détérioration au T1-2023, avec un ratio de sinistralité passant de 8,4 % à 8,7 % à fin 2022. Une nouvelle dégradation est prévue en 2023, mais devrait rester gérable grâce à l’approche prudente des banques en matière de prêts.

La rentabilité des banques s’est légèrement améliorée en 2022, bénéficiant de charges de dépréciation plus faibles et de marges d’intérêt nettes stables. Fitch prévoit une amélioration plus rapide de la rentabilité en 2023, avec la baisse continue des charges de dépréciation et l’impact des taux d’intérêt plus élevés sur les taux de prêt.

La capitalisation des banques est restée stable, avec un ratio common equity Tier 1 d’environ 10 % pour les sept plus grandes banques. Fitch prévoit une légère amélioration de ce ratio à fin 2023, soutenue par une génération de capital interne saine et une croissance modeste.

Concernant le financement et la liquidité, les banques marocaines bénéficient d’une situation adéquate. Elles sont principalement financées par des dépôts de clients stables, dont 76 % étaient des comptes courants et des comptes d’épargne à faible coût à fin 2022. De plus, la concentration d’un seul déposant est modérée par rapport aux normes des marchés émergents.

En juin 2022, le parlement marocain a approuvé une législation permettant aux banques d’émettre des obligations sécurisées, ce qui, si mis en œuvre avec succès, contribuera à diversifier davantage les sources de financement et réduira le coût de financement des banques.



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L'invité du Nouvelliste Maroc

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