Le pouvoir du digital et son rapport avec le développement durable et la résilience ont été au cœur d’une table ronde organisée, jeudi à Marrakech, dans le cadre de la 7ème édition des Assises de l’Association des Utilisateurs des Systèmes d’Information au Maroc (AUSIM).
Cette rencontre a été l’occasion pour d’éminents panélistes d’apporter leurs éclairages respectifs sur le rôle des technologies numériques en tant que catalyseur de durabilité et de résilience, au regard des transformations qui s’opèrent actuellement.
Ainsi, le président du Conseil de la Concurrence, Ahmed Rahhou, a mis en lumière la place importante qu’occupe le digital dans notre vie, en étant à la base de la communication, de l’information, de la mobilité et de la créativité (introduction de l’IA), expliquant que l’Homme demeure maître de son avenir, en tant que créateur de ces techniques, et peut ainsi maîtriser ce domaine et atténuer son impact.
« Nous sommes face à un véritable défi aujourd’hui, lié à l’adaptation et à la maitrise de ces outils pour les mettre au profit du développement », a-t-il fait constater, ajoutant que la principale équation à résoudre reste de trouver un modèle adéquat de croissance décarbonée, sans hypothéquer l’avenir de l’humanité et veiller à préserver les ressources.
De son côté, l’ancien président de la CGEM, Mohamed Hourani, a indiqué que « nous sommes en train de vivre des transformations dans tous les domaines, auxquelles participe le digital en créant des incertitudes », citant, dans ce sens, le cas des métiers et leur situation dans dix ans.
Hourani, également président d’un groupe opérant dans ce domaine, s’est attardé sur le potentiel du digital dans l’amélioration de la compétitivité et de la résilience d’une entreprise, le renforcement de la qualité de vie et du bien-être des citoyens en leur facilitant l’accès à des services publics de meilleure qualité, l’amélioration de la qualité de l’éducation et des services de santé, l’inclusion et la réduction des inégalités, la gestion des ressources naturelles et la protection de l’environnement, ainsi que dans le renforcement de la bonne gouvernance et de la sécurité (développement des techniques de surveillance et de défense), expliquant que le digital soulève, toutefois, des risques à prendre en compte afin de garantir un développement à la fois efficace et responsable (pertes d’emploi, des inégalités économiques et sociales, usages frauduleux et malveillants, etc…).
Pour sa part, le président de la Fédération de la Chimie et de la Parachimie, Abed Chagar, a mis en avant l’apport du digital dans le secteur industriel, notamment en termes de contrôle et de respect des normes et des engagements environnementaux, citant dans ce sillage la valeur ajoutée des IT dans le secteur de la chimie puisqu’il est aussi président directeur général d’un groupe opérant dans la production de peinture.
Le digital était l’un des facteurs clés de la résilience dont a fait le Maroc pendant la période de la pandémie de la COVID-19, a relevé M. Chagar, également vice-président de l’Association Marocaine des Exportateurs (ASMEX), soulignant que le digital demeure un axe central et vertueux du développement.
Placées sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, ces assises de l’AUSIM (23-25 octobre), initiées cette année sous le thème « Le pouvoir du digital : Ensemble vers un monde durable et résilient », sont devenues un rendez-vous majeur pour les professionnels des systèmes d’information et du digital au Maroc, offrant ainsi une plateforme unique pour l’échange de connaissances, le partage d’expériences et le networking entre les leaders tous secteurs confondus, les innovateurs et les décideurs.
Le programme riche et diversifié de cette 7ème édition prévoit des keynotes d’experts de renom et une série de tables rondes, de panels et de débats axés sur des thèmes qui façonnent le futur de la société et de l’économie.
