La 20e exposition internationale de l’industrie automobile de Shanghai (Auto Shanghai 2023) s’est ouverte, ce mardi 18 avril, dans cette métropole située à l’est de la Chine, avec la participation de plusieurs pays dont le Maroc.
Un stand marocain a été inauguré à cette occasion par le ministre délégué auprès du chef du gouvernement chargé de l’Investissement, de la convergence et de l’évaluation des politiques publiques, Mohcine Jazouli, qui conduit un roadshow en Chine, accompagné par le directeur général de L’Agence marocaine de développement des investissements et des exportations (AMDIE), Ali Seddiki.
Le pavillon présente les atouts qui font du Maroc une destination de choix pour les industriels du secteur de l’automobile. Des explications sont fournies sur place aux visiteurs et opérateurs en quête d’informations sur le marché marocain et sur les opportunités qu’offre le Royaume en tant que marché prometteur et plateforme vers d’autres régions en Europe, en Afrique, au Moyen-Orient et en Amérique.
Une production décarbonée
Avec près de 100 milliards de dirhams (MMDH) d’exportations en 2022, il s’est imposé comme pilier de l’économie marocaine et des exportations du pays. Le Maroc est aujourd’hui le 1er producteur de véhicules passagers en Afrique avec une capacité installée de près de 1 million de véhicules par an.
Avec plus de 65% de composants 100% made in Morocco, l’écosystème automobile national composé de plus de 250 sous-traitants, opère sur l’ensemble de la chaîne de valeur et produit localement 9 modèles de voitures à ce jour.
Le Maroc est également fortement engagé dans une démarche de réduction de consommation énergétique à travers l’utilisation des énergies renouvelables par le secteur. En 2022, 41% de la capacité installée de voiture était issue d’une production décarbonée et l’objectif pour 2030 est de passer à 64%.
Par ailleurs, le stand offre des informations sur le climat général des affaires au Maroc et les avantages qu’offre le Royaume ainsi que les grandes infrastructures du pays, dont le réseau autoroutier développé et le port Tanger-Med, qui font la force du Maroc, aux côtés d’autres atouts. L’accessibilité qu’offre le Maroc, qui dispose de 54 accords de libre-échange soit un marché de 1,3 milliard de consommateurs, est également mise en relief lors de ce salon, qui devra durer jusqu’au 27 avril.
Par ailleurs, un film institutionnel est diffusé au stand, retraçant les avancées réalisées par le Maroc au niveau du développement des infrastructures et mettant en exergue les opportunités qui s’offrent à la coopération entre le Maroc et la Chine, deux pays liés par un partenariat stratégique depuis 2016.
Dans une déclaration à la presse, Jazouli a mis en avant l’importance de la participation du Maroc à ce salon, qui demeure la plus grande manifestation de l’industrie automobile au monde. Il a souligné que l’industrie automobile au Maroc a atteint une capacité de production d’un million de véhicules.
Drainer les investissements chinois
Rappelant les grandes innovations que connait le secteur, notamment celui des véhicules à nouvelles énergies, le ministre a fait savoir que des investissements sont prévus dans ce segment. Des échanges très poussés ont été engagés, à l’occasion du salon de Shanghai, dans l’objectif de drainer des investissements chinois dans la mobilité électrique au Maroc.
L’Auto Shanghai est le premier salon international de l’automobile de classe A à se tenir en Chine depuis que le pays a démantelé sa stratégie de lutte contre la pandémie du Covid-19. Plus de 1.000 entreprises du monde entier prennent part au salon, qui se tient au Centre national des expositions et des congrès, Shanghai, présentant les dernières nouveautés d’une industrie automobile à la pointe de la technologie.
En marge du salon, l’AMDIE organise lundi une conférence Morocco Now autour sous le thème « China-Morocco: Bridging our economies through trade and investment », une opportunité pour présenter les atouts du Royaume en faveur des investisseurs chinois.
Après Shanghai, Jazouli se rendra à Beijing pour tenir plusieurs rencontres d’affaires avec des grands décideurs de l’économie chinoise. Il tiendra également des rencontres bilatérales de haut niveau avec des officiels du pays.