Le secteur minier constitue une composante essentielle de l’économie nationale à la faveur d’une infrastructure géologique variée et riche en substances minérales, ayant permis le développement de l’activité minière dans les différentes régions du Royaume, a affirmé, mardi à Rabat, la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali.
Intervenant lors d’une réunion de la Commission des Infrastructures, de l’Energie, des Mines et de l’Environnement à la Chambre des représentants, consacrée à la présentation de la position du gouvernement au sujet de l’avis du Conseil économique, social et environnemental (CESE) intitulé « les minerais stratégiques et critiques contributeurs à la souveraineté industrielle du Maroc”, Benali a souligné que le Maroc occupe une place importante sur la scène mondiale dans la production des minerais tels que l’argent (17e mondial et premier en Afrique), le cobalt (12e mondial et troisième en Afrique), le nickel (28e mondial et sixième en Afrique) et le barytine (quatrième mondial et premier en Afrique).
La ministre a salué, à cet égard, l’avis du CESE qui a permis d’établir un diagnostic de la situation des minerais au Maroc et d’identifier les exigences de leur développement, tout en présentant des recommandations à même de contribuer à la concrétisation des ambitions nationales dans les domaines de la transition énergétique, de l’industrialisation, de la digitalisation et d’autres chantiers stratégiques portés par le nouveau modèle de développement.
Elle retient que le rapport a contribué à mettre en lumière le rôle central des minerais stratégiques et critiques dans le renforcement de la souveraineté industrielle nationale, notant que le secteur minier au Maroc contribue de manière significative au Produit intérieur brut (PIB) et aux exportations nationales, outre son impact positif sur le développement régional et rural et sur le trafic des transports et des ports.
Evoquant les mesures proposées par le CESE, Benali a relevé que ces propositions sont de nature à sécuriser les chaînes d’approvisionnement de ce type de ressources et à renforcer leur valorisation, précisant qu’elles font partie des piliers fondamentaux de la vision stratégique de son ministère en matière de développement du secteur minier en général et des minerais stratégiques en particulier.
Le ministère œuvre à adapter la stratégie de développement du secteur minier national à la révision du cadre juridique régissant le secteur, ainsi qu’à l’adaptation du cadre institutionnel du secteur et à la digitalisation des procédures administratives, a-t-elle fait savoir, citant également l’élaboration d’une vision globale pour le développement du secteur, dans le cadre d’une approche participative impliquant les différents acteurs des secteurs public et privé.
Selon la ministre, les mesures gouvernementales comprennent l’élaboration d’un projet de révision de la loi minière, en tenant compte des exigences liées aux minerais stratégiques et critiques, la création d’une commission nationale des minerais stratégiques chargée d’identifier et de mettre à jour la liste de ces minerais, ainsi que la mise en place de mécanismes de gouvernance appropriés pour répondre aux besoins de l’industrie nationale en la matière.
Et de conclure que ces mesures visent à renforcer la position du Maroc dans les chaînes de valeur régionale et internationale, à consolider les bases de la souveraineté industrielle nationale et ‘à mettre le secteur minier au service de la transition énergétique et digitale.