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BNP Paribas confirme sa résilience grâce à la banque de financement

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Les résultats trimestriels de la banque française BNP Paribas, ont enregistré une hausse de son bénéfice net au troisième trimestre malgré la faiblesse des activités de banque commerciale. En effet, BNP Paribas a enregistré une hausse de 5,9 % de son bénéfice net au troisième trimestre, atteignant 2,8 milliards d’euros. Cette augmentation est principalement attribuée à la performance de sa banque de financement et d’investissement. De plus, la banque a confirmé récemment ses objectifs pour l’année 2024.

Ces résultats reflètent « la performance commerciale des pôles opérationnels », a déclaré le directeur général Jean-Laurent Bonnafé dans un communiqué. Cependant, vers 9h30, l’action de BNP Paribas a enregistré une baisse de 5,74 %, s’établissant à 61,74 euros à la Bourse de Paris, alors que le marché dans son ensemble reculait de 0,60 %.
Selon les analystes de Jefferies, BNP Paribas « aurait dû produire une meilleure surprise en termes de revenus sur la CIB » (banque de financement et d’investissement) et « la banque de détail française reste décevante », tout comme l’activité en Belgique.

Les analystes de RBC notent que les résultats du troisième trimestre « ont été mitigés en termes d’évolution opérationnelle ». Le produit net bancaire (PNB) du groupe, qui correspond au chiffre d’affaires dans le secteur, a atteint 11,9 milliards d’euros, marquant une hausse de 2,7 % par rapport au troisième trimestre 2023. La banque de financement et d’investissement a enregistré une augmentation significative de son chiffre d’affaires, qui a crû de 9 % pour atteindre 4,2 milliards d’euros au cours du trimestre, en raison d’un « gain de parts de marché ».



Les revenus des secteurs d’investissement, d’assurance et d’épargne ont également progressé de près de 5 %, s’élevant à 1,5 milliard d’euros, soutenus par la gestion d’actifs et les assurances. Ce troisième trimestre est marqué pour cette division par deux acquisitions destinées à « renforcer sa plateforme comme moteur de croissance à moyen terme » et éventuellement à « repositionner stratégiquement » cette branche au sein du groupe, selon M. Bonnafé. Il s’agit des projets d’acquisition d’Axa IM par Cardif et des activités de Banque Privée d’HSBC en Allemagne.

Ces acquisitions sont en grande partie rendues possibles grâce aux fonds provenant de la vente par la banque française de Bank of the West en 2023. L’assureur français Axa a annoncé le 1er août qu’il avait engagé des négociations exclusives avec BNP Paribas pour lui céder sa société de gestion d’actifs, Axa Investment Managers, pour un montant de 5,4 milliards d’euros, tout en établissant un partenariat à long terme avec la banque. L’acquisition devrait être finalisée d’ici mi-2025.

Mi-septembre, BNP Paribas a révélé son intention d’acheter les activités de banque privée en Allemagne de son concurrent britannique HSBC, destinées à une clientèle fortunée. Cette opération devrait lui permettre de « plus que doubler » le montant des actifs gérés dans le pays, atteignant ainsi plus de 40 milliards d’euros.
Les banques commerciales (France, Belgique, Italie, etc.), ainsi que les métiers spécialisés comme le paiement avec Nickel et Floa, affichent des résultats décevants au troisième trimestre, avec une baisse de 2,6 % de leur activité, qui s’établit à 6,5 milliards d’euros.Cependant, M. Bonnafé assure que « nos banques commerciales devraient progressivement tirer profit de la favorable évolution de l’environnement des taux ».

Les résultats de cette branche sont néanmoins affectés par les conséquences de la normalisation des prix des véhicules d’occasion dans la filiale de leasing automobile Arval, ainsi que par « l’évolution du marché belge, qui impacte les marges sur les dépôts et les crédits », selon le communiqué.

Le coût du risque, qui représente les provisions constituées pour faire face aux éventuels défauts de paiement sur les crédits accordés, a légèrement diminué au troisième trimestre par rapport au précédent, s’élevant à 729 millions d’euros. Cela reflète « des reprises de provisions sur des encours sains de 217 millions d’euros et une dotation pour créances douteuses de 946 millions d’euros », précise le groupe dans son communiqué.

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