Le Canada souhaite rééquilibrer sa politique migratoire en réduisant le nombre de travailleurs étrangers temporaires. Cette décision, annoncée par le gouvernement, vise à ramener la proportion de résidents temporaires (étudiants et travailleurs) à 5% de la population totale d’ici trois ans, contre 6,2% actuellement (environ 2,5 millions de personnes).
Plusieurs facteurs motivent ce changement de cap. Le contexte économique, avec un marché du travail plus tendu et une diminution du nombre d’emplois vacants, incite le gouvernement à privilégier l’intégration des travailleurs canadiens. De plus, la pression sur les services publics et les infrastructures dans certaines provinces, notamment en raison de la crise du logement, soulève la question de la capacité d’accueil du pays.
La réduction de l’immigration temporaire s’accompagnera de mesures d’adaptation. Le gouvernement s’engage à revoir les programmes existants pour mieux les arrimer aux besoins du marché du travail et s’assurer qu’ils ne soient pas sujets à des abus. L’objectif est de créer un système d’immigration plus transparent et plus efficace, qui réponde aux priorités économiques et sociales du Canada.
Cette réforme s’annonce comme un tournant majeur dans la politique migratoire canadienne. L’impact de cette nouvelle approche reste à mesurer, mais elle aura sans aucun doute des implications importantes pour les entreprises, les travailleurs et les communautés d’accueil à travers le pays.