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Casablanca à l’heure des Africa Talks

Les travaux de la 4ème édition des Africa Talks se sont déroulés, jeudi à Casablanca, en présence de plus de 250 dirigeants et décideurs du Continent venus contribuer à la réflexion proactive sur les enjeux économiques et politiques de l’Afrique en 2023.

Après deux années d’absence, l’événement annuel organisé par le cabinet d’audit, de fiscalité et de conseil Mazars, a été l’occasion pour les participants d’examiner les défis auxquels fait face l’Afrique dans un contexte caractérisé par une combinaison de crises globales et de natures diverses.

Ainsi, les participants ont débattu de l’inflation, l’endettement, la finance verte, la transformation digitale, l’opérationnalisation de la Zone de libre-échange continentale africaine, ainsi que de la maîtrise des prix des matières premières, qui sont les principaux défis des pays africains.



Toutefois, les panélistes se sont accordés sur la résilience du Continent, en dépit des tensions à la fois d’ordre économique, politique, militaire et climatique, comme en témoignent les prévisions de croissance de l’Afrique qui devrait rester au dessus de la barre des 3% en 2023, soit un taux supérieur à la moyenne mondiale qui est de l’ordre 2,8%.

La question de la dépendance de l’économie africaine vis à vis des marchés extérieurs a également été soulevée par les spécialistes, qui évoquent des “effets collatéraux” des crises mondiales sur le Continent, notamment en matière d’inflation, de chaines d’approvisionnement, d’endettement ou encore de prix des énergies et des matières premières.

Pour ce qui est du volet politique, les panélistes ont appelé à la consolidation de la place de l’Afrique sur l’échiquier géopolitique mondial, ainsi que le renforcement de la concertation et de la coordination entre les pays du Continent qui devient le théâtre de jeux d’influence des grandes puissances mondiales.

La gouvernance est également un enjeu crucial pour l’Afrique, selon les intervenants qui insistent sur l’importance d’agir sur les leviers de stabilité et la capitalisation des acquis démocratiques à même de permettre au Continent de poursuivre sa dynamique positive globale.

Intervenant en ouverture des travaux, le président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Chakib Alj, a estimé que le plus grand enjeu africain actuellement est la création d’emplois pour la jeunesse du continent qui représentera la moitié de la population du continent d’ici 2050.

Il a également insisté sur l’importance pour les économies africaines de profiter de leurs complémentarités pour créer des chaînes de valeur industrielles intégrées capables d’assurer la sécurité alimentaire des Africains.

Appelant les entreprises marocaines à explorer de nouveaux partenariats complémentaires avec les acteurs du continent africain, Alj a mis en lumière le potentiel de l’Afrique en matière d’énergies renouvelables qui présente d’énormes opportunités à saisir en termes de compétitivité.

Parallèlement, il a relevé la question des infrastructures qui doivent continuer à être une priorité dans les plans de développement des pays africains via des partenariats public-privé efficients.

Sur le plan de la promotion du capital humain, M. Alj a plaidé pour l’orientation des investissements vers les secteurs de la santé, de l’éducation et de la formation, appelant, par ailleurs, les entreprises du Continent à profiter de la transition numérique en cours.

Le secteur privé marocain est engagé pour contribuer à la croissance en Afrique dans une logique de co-développement et de co-construction, en phase avec les Hautes orientations de SM le Roi Mohammed VI, a-t-il conclu.

Dans une déclaration à la MAP, le Managing Partner de Mazars au Maroc, Abdou Diop, a expliqué qu’à travers les Africa Talks, Mazars souhaite donner un regard anticipateur sur les grands enjeux qui vont constituer les points d’attention de l’année sur le Continent.

Mazars, qui mène plusieurs missions d’accompagnement et de conseil de gouvernements, d’institutions multilatérales, d’entreprises publiques et privées africains ambitionne, à travers les débats et le policy paper qui découlera de la conférence, de créer de la valeur ajoutée pour faire évoluer les sujets stratégiques auxquels les décideurs sont confrontés en Afrique, a-t-il ajouté.

A travers cette rencontre annuelle de grande envergure déclinée en deux panels, l’un politique et l’autre économique, Mazars aspire prendre activement part aux débats relatifs aux perspectives de développement du Continent en apportant des éléments de réponse pour relever les enjeux économiques et politiques de l’Afrique.

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