Le Maroc s’apprête à franchir une étape décisive dans sa trajectoire économique. BMCE Capital Global Research (BKGR), dans son rapport « Strategy annuel 2024-2025 », prévoit une croissance de 3,9 % en 2025, portée par une évolution notable de la valeur ajoutée. Cette dynamique reflète la résilience de l’économie marocaine, renforcée par des réformes structurelles ambitieuses et une vision stratégique claire.
Bank Al-Maghrib partage cet optimisme en annonçant des prévisions de croissance atteignant 3,6 % en 2025 et 3,9 % en 2026. Ces perspectives, bien que tributaires des aléas agricoles, traduisent une capacité à surmonter les chocs exogènes grâce à une stratégie proactive. Les efforts en cours, loin de se limiter à une simple reprise, préparent le terrain pour une croissance durable et inclusive, stimulée par des projets structurants et des investissements stratégiques.
L’organisation par le Maroc de la Coupe du Monde 2030 s’impose comme un levier majeur. Outre l’élan économique immédiat, cet événement international devrait générer des impacts durables, avec une augmentation annuelle du PIB estimée entre 0,5 % et 1 %. Le Royaume ambitionne également d’attirer plus de 5 milliards de dollars d’investissements directs étrangers chaque année d’ici 2030. À long terme, cette dynamique pourrait mobiliser plus de 300 milliards de dollars sur vingt ans, contribuant ainsi à positionner le Maroc comme un hub régional de premier plan et à atteindre les objectifs fixés par son Nouveau Modèle de Développement.
Le gouvernement met en œuvre des réformes ciblées pour relever les défis socio-économiques, notamment en matière de pouvoir d’achat. Le projet de Loi de Finances 2025 prévoit une réforme de l’impôt sur le revenu, avec une augmentation du seuil d’exonération fiscale à 40 000 dirhams et une réduction du taux marginal d’imposition. Ces mesures visent à stimuler la consommation intérieure, élément clé de la croissance, tout en allégeant la pression fiscale sur les ménages.
Sur le plan international, le contexte économique offre des opportunités favorables. La croissance mondiale devrait atteindre 3,3 % en 2025 selon l’OCDE, tandis que l’inflation mondiale reculerait à 3,8 %, créant un environnement propice pour renforcer les exportations marocaines et développer des partenariats stratégiques avec des marchés clés tels que les États-Unis et la Zone Euro.
En parallèle, les autorités s’engagent à réduire le chômage en investissant massivement dans des secteurs porteurs et en atténuant les pertes d’emplois agricoles dues à la sécheresse. La reprise économique repose sur une vision intégrée, alliant réforme fiscale, stimulation de la demande intérieure et renforcement des investissements, pour garantir une croissance inclusive et résiliente.
L’année 2025 pourrait ainsi marquer un tournant pour l’économie marocaine. Le Royaume semble prêt à consolider sa position de leader régional, en s’appuyant sur des réformes ambitieuses et des projets structurants qui devraient générer des bénéfices durables pour les décennies à venir.
