Selon un récent rapport de Fitch Ratings, le Maroc devrait connaître une légère réduction de son déficit budgétaire, passant de 4,3 % du PIB en 2023 à 3,4 % en 2026. Cette amélioration est principalement due à la baisse des dépenses publiques, notamment grâce à la réduction des coûts de reconstruction post-séisme et des subventions.
Toutefois, Fitch souligne que des obstacles importants persistent pour une consolidation budgétaire à long terme. L’agence prévoit une hausse des dépenses sociales, liée à l’extension de la protection sociale, qui pourrait compenser en partie les économies réalisées sur les subventions. De plus, les recettes fiscales pourraient diminuer légèrement, et l’impact de la réforme fiscale reste incertain.
Le gouvernement marocain mise sur des « financements innovants », comme la vente d’actifs publics, pour augmenter ses recettes. Cependant, Fitch met en garde contre le caractère non durable de ces mesures, qui ne peuvent remplacer des sources de revenus pérennes.
Une amélioration de la notation souveraine du Maroc dépendra d’une réduction significative et durable de la dette publique. Les prévisions de Fitch sont plus prudentes que celles du gouvernement, qui vise un déficit de 3 % du PIB d’ici 2026. Cette réduction pourrait être accélérée si les dépenses sociales sont maîtrisées, si la réforme fiscale booste les recettes, ou si la croissance économique dépasse les prévisions.
En conclusion, bien que le Maroc progresse dans la réduction de son déficit budgétaire, des défis importants subsistent pour atteindre une consolidation budgétaire durable, selon Fitch Ratings.