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Ecole polytechnique : 105 étudiants marocains et 76 ans de liens avec le Royaume

Au lendemain de la visite d’État d’Emmanuel Macron au Maroc, du 28 au 30 octobre, l’École polytechnique (l’X) revient sur les liens académiques, scientifiques et humains solides qu’elle entretient avec le Royaume chérifien depuis plusieurs décennies. Cette visite, qui incluait la présidente-directrice générale de l’École, Laura Chaubard, souligne la profondeur de cette relation, marquée par la réussite continue des étudiants marocains et par des partenariats d’exception dans le domaine de l’ingénierie et de la recherche.

L’histoire entre l’X et le Maroc commence en 1948 avec l’admission du premier élève marocain, M’hamed Douiri. Ce dernier s’est illustré dans sa carrière en devenant l’un des cadres politiques les plus influents du Maroc, occupant les postes de ministre des Travaux publics et ministre de l’Économie et des Finances. Ce lien historique s’est depuis intensifié, et aujourd’hui, les étudiants marocains sont les plus représentés parmi les élèves étrangers du cycle ingénieur polytechnicien. En effet, l’X compte actuellement 105 élèves marocains au sein de ses promotions, auxquels s’ajoutent plusieurs inscrits dans ses programmes de Bachelor of Science et de Master en Science & Technologie.

Une communauté d’alumni influente et engagée

Le succès des anciens élèves de Polytechnique au Maroc s’incarne dans le groupe X-Maroc, une association d’anciens élèves qui réunit plus de 300 membres influents, parmi lesquels figurent des personnalités de premier plan dans le secteur public et privé marocain. Sous la présidence de Jamal M’Hamdi (X1977), ancien directeur général d’entreprises minières, X-Maroc renforce cette dynamique d’entraide et d’influence, offrant à ses membres un réseau puissant pour contribuer au développement du Maroc et favoriser les échanges avec la France.

Au fil des vingt dernières années, l’École polytechnique a su établir des partenariats stratégiques avec des institutions marocaines de renom, notamment l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P) et l’École des mines de Rabat. La collaboration avec l’UM6P, située dans la Green City de Benguérir et intégrée dans une démarche de développement urbain et durable, est centrée sur des enjeux cruciaux pour l’avenir : la transition énergétique, le développement durable, et plus récemment, les sciences de données. Dans cette optique, la chaire « Data Sciences et Processus Industriel », dirigée par Éric Moulines, vise à former des ingénieurs capables d’exploiter les données pour améliorer les processus industriels.

Cette chaire comprend un programme conçu pour les élèves ingénieurs de l’UM6P et une formation dédiée aux enseignants de l’université partenaire. Cette initiative témoigne de la volonté de l’École polytechnique d’accompagner le Maroc dans la modernisation de son système éducatif, en formant une nouvelle génération de professionnels spécialisés dans les nouvelles technologies.

Des programmes de formation continue pour un impact durable

L’École polytechnique ne se limite pas à former des étudiants, elle s’engage également dans la formation continue des cadres marocains. Par l’intermédiaire de sa filiale X-EXED, elle propose divers programmes de formation aux cadres supérieurs marocains, leur permettant d’acquérir des compétences pointues dans des domaines stratégiques, comme les énergies renouvelables et l’ingénierie financière. Ces programmes incluent notamment « Entrepreneuriat dans les énergies renouvelables au Maroc » et « Financial engineering and operations research », des initiatives qui renforcent la capacité des cadres marocains à relever les défis économiques de demain.

Au fil des années, l’École polytechnique et le Maroc ont bâti une relation unique fondée sur une ambition commune : préparer les talents de demain à répondre aux besoins croissants en ingénierie et innovation. La récente visite d’Emmanuel Macron et de la délégation de l’École polytechnique a non seulement souligné cet engagement, mais a également ouvert la voie à des perspectives de coopération encore plus ambitieuses, confirmant l’importance des liens académiques dans le renforcement des relations entre la France et le Maroc.

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