La Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM), à travers sa commission Fiscalité et Douanes, a dressé un bilan détaillé des mesures obtenues dans le cadre des travaux portant sur la loi de finances 2025. L’objectif reste clair, renforcer la compétitivité des entreprises, en particulier celle des TPME, et jeter les bases d’une refonte ambitieuse de la fiscalité locale
Dès mars 2024, un large processus de consultation a été lancé par la CGEM, mobilisant les fédérations, les régions et diverses commissions. Ce dialogue approfondi a permis de recueillir près de 200 propositions, soigneusement analysées avant d’être soumises aux pouvoirs publics dès juillet. Ces efforts se sont traduits par l’intégration de plusieurs revendications dans le projet de loi de finances 2025, notamment la révision du barème de l’IR, fruit de l’accord social d’avril 2024.
Les résultats obtenus reflètent une approche équilibrée, ciblant tant l’allègement fiscal pour les entreprises que la stimulation du pouvoir d’achat des ménages. Voici les mesures emblématiques :
- Allègement de la fiscalité du travail : Une série de mesures visant à soutenir les TPME tout en dynamisant la consommation nationale.
- Exonération améliorée pour les paniers repas : Le plafond passe de 30 à 40 dirhams.
- Protection de certaines filières : Relèvement des droits de douane sur le miel de table et application d’une TVA déductible sur les levures sèches.
- Régulation des produits émergents : Instauration d’un droit d’importation de 200% sur le CBD.
- Encadrement des jeux en ligne : Une retenue à la source de 30% pour les gains réalisés via des plateformes étrangères.
- Facilitation des restructurations d’entreprises : Amélioration des conditions d’accès au régime fiscal des restructurations, incluant un abaissement du seuil de détention à deux tiers.
- Allongement des incitations à l’investissement : L’abattement sur les plus-values liées aux cessions d’actifs est prolongé jusqu’en 2030.
Pour 2025, l’une des priorités de la commission sera la réforme de la fiscalité locale, avec un accent particulier sur la taxe professionnelle. Cette initiative vise à simplifier les mécanismes fiscaux et à alléger le poids de cette taxe sur les petites structures et les commerces, favorisant ainsi leur développement.
A travers de telles mesures, la CGEM tient à renforcer sa position en tant qu’interlocuteur clé entre les entreprises et l’État. L’engagement de la commission Fiscalité et Douanes témoigne d’une volonté certaine de vouloir répondre aux attentes du tissu économique marocain, tout en ouvrant la voie à un cadre fiscal plus moderne et adapté aux réalités actuelles.
Les entreprises marocaines peuvent désormais envisager 2025 avec plus d’optimisme, portées par des avancées concrètes et un dialogue qui tend à s’améliorer entre le secteur privé et les pouvoirs publics.