Le 26 juillet, Fitch Ratings a confirmé la notation à long terme de la BMCI à ‘AAA(mar)’ avec une perspective stable.
Selon l’agence de notation, la BMCI bénéficie du soutien de BNP Paribas, qui détient 66,7 % de la banque marocaine et la considère comme une « filiale d’importance stratégique ». Bien que la BMCI soit la plus grande filiale africaine de BNP Paribas, sa taille est relativement petite, représentant moins de 0,3 % des actifs consolidés du groupe français au premier trimestre 2023. Ainsi, Fitch estime que le soutien de BNP Paribas serait gérable en cas de besoin.
«L’expertise de BNP Paribas en banque d’affaires en France et en Afrique offre à la BMCI une avantage concurrentiel et accès à des clients multinationaux. Les prêts aux entreprises représentent d’ailleurs 63% du total des prêts à fin 2022 », écrit Fitch Ratings dans son analyse.
Fitch souligne également que la BMCI adopte un profil de risque conservateur avec des normes de souscription strictes, en accord avec les politiques, procédures et contrôles de risque du groupe bancaire français. Cependant, le niveau de créances en souffrance de la BMCI à fin 2022 est supérieur à la moyenne du secteur, atteignant 14,6 % du total des crédits. Cette situation est en partie due à des politiques de classification plus strictes et à une reconnaissance prudente des prêts dépréciés, ainsi qu’à la faible performance de crédit du portefeuille de prêts aux particuliers et aux PME.
En revanche, le ratio common equity Tier 1 (CET1) de la BMCI à fin 2022 était de 10,7 %, dépassant l’exigence minimale réglementaire de 8 %.
En matière de financement, la BMCI est principalement alimentée par les dépôts des clients, entièrement « sourcés » au Maroc, représentant 76 % du financement total à la fin du premier trimestre. Sa liquidité est étroitement contrôlée par sa maison-mère et jugée adéquate, avec un ratio de couverture des liquidités Bâle III de 125 % à fin 2022.