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mardi 7 janvier 2025

Gazoduc Nigéria-Maroc : Les choses concrètes commencent !

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Le Gazoduc Africain-Atlantique, reliant le Nigéria au Maroc, prend une ampleur considérable, symbolisant un projet d’intégration énergétique sans précédent sur le continent africain. À mesure que les étapes se succèdent, le projet gagne en substance et en visibilité, porté avec détermination par Amina Benkhadra, directrice générale de l’ONHYM.

Lors d’une récente interview accordée au Policy Center for the New South, diffusée sur YouTube, Amina Benkhadra a fait le point sur les avancées majeures du projet. Selon ses déclarations, les étapes cruciales, notamment l’étude de faisabilité et l’étude d’ingénierie détaillée, sont désormais achevées. En parallèle, les études de surveillance et d’impact environnemental, entamées il y a un an, se poursuivent pour répondre aux exigences des bailleurs de fonds et garantir un montage financier solide.

Une infrastructure colossale au service de l’intégration régionale

S’étendant sur plus de 5 500 kilomètres, le gazoduc suit un tracé innovant, en grande partie offshore jusqu’à Dakhla, avant de rejoindre les côtes marocaines sur l’onshore pour se connecter au Gazoduc Maghreb-Europe. Ce corridor énergétique ambitieux vise non seulement à desservir les pays traversés, mais également à faciliter les exportations de gaz naturel vers l’Europe.

Amina Benkhadra a également souligné la rentabilité et la compétitivité du projet. Les premières données montrent que le gazoduc se positionne avantageusement face au gaz naturel liquéfié, tant sur le plan des investissements que sur celui des coûts de transport.

Une coopération régionale renforcée

La CEDEAO et la Mauritanie, partenaires clés, ont activement contribué à l’élaboration de l’accord intergouvernemental qui sera bientôt signé par les chefs d’État concernés. Cette synergie témoigne de l’importance du projet pour les pays de l’Afrique de l’Ouest et du Sahel, souvent confrontés à des défis énergétiques majeurs.

Le gazoduc est conçu en plusieurs tronçons :

  • Le tronçon Sud, reliant le Nigeria et le Ghana à la Côte d’Ivoire, s’inscrit dans la continuité du gazoduc existant.
  • Le tronçon Nord, couvrant le Sénégal, la Mauritanie et le Maroc, se connecte au Gazoduc Maghreb-Europe.
  • Le tronçon central, quant à lui, vise à intégrer les pays enclavés du Sahel dans ce vaste réseau.

Une vision royale pour un avenir énergétique africain

Porté par la vision éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et de l’ancien président nigérian Muhammadu Buhari, ce projet transcende les simples ambitions énergétiques. Il incarne une démarche intégrée pour le développement socio-économique des pays africains, notamment ceux où le taux d’électrification reste inférieur à 40 %.

Le Gazoduc Africain-Atlantique promet de transformer le paysage énergétique de la région, en créant des opportunités d’emploi, en stimulant les secteurs économiques et en accélérant l’accès à une énergie fiable.

Vers la décision finale d’investissement

Alors que l’année 2025 marquera un tournant décisif avec la finalisation de la décision d’investissement, Amina Benkhadra reste résolument optimiste. « Beaucoup de défis sont derrière nous, beaucoup d’autres sont devant nous. C’est un projet d’envergure, un projet stratégique passionnant et nous poursuivrons nos efforts pour le concrétiser », a-t-elle affirmé avec conviction.

En alliant ambition, coopération régionale et expertise technique, le Gazoduc Nigéria-Maroc se positionne comme un catalyseur de changement pour l’Afrique et au-delà, renforçant son intégration énergétique tout en affirmant son rôle stratégique sur la scène internationale.

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L'invité du Nouvelliste Maroc

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