Casablanca fait face à une crise hydrique sans précédent. Le débit d’eau a été réduit de 10% et des mesures d’urgence ont été mises en place pour éviter les coupures, notamment dans les régions sud de la ville.
La maire Nabila Rmili a tiré la sonnette d’alarme lors d’une session extraordinaire du Conseil de la ville, soulignant la gravité de la situation malgré les efforts déployés. Elle a mentionné la connexion du bassin de Bouregreg à la partie sud de la ville et l’ajout de canalisations pour sécuriser l’approvisionnement en eau, compte tenu de la sécheresse affectant le barrage Al Massira.
Selon cette responsable, une batterie de mesures d’urgence ont été mises en œuvre ces quatre derniers mois pour éviter des coupures d’eau potable dans les régions sud de la ville, ainsi qu’à Dar Bouazza et Nouaceur. «Nous avons connecté le bassin de Bouregreg à la partie sud et ajouté des canalisations pour sécuriser le lien avec le bassin hydraulique de Bouregreg, compte tenu de la sécheresse affectant le barrage Al Massira», a-t-elle annoncé, précisant que le débit d’eau a été réduit de 10% à Casablanca.
Cependant, la situation reste tendue. «Malgré les mesures prises, la situation reste préoccupante et critique», a ajouté la maire, tout en précisant que les travaux de connexion à la station de dessalement de l’eau à Jorf Lasfar sont en cours et devraient se terminer en septembre. «Ce projet est essentiel pour garantir l’approvisionnement en eau potable dans la partie sud de Casablanca», a-t-elle insisté.
En réponse à cette crise, Nabila Rmili appelle tout à chacun à un usage rationnel de l’eau: «Nous n’avons pas suffisamment de réserves, ce qui nécessite la collaboration de tous pour éviter de devoir couper l’eau pendant certaines périodes.»