Les créateurs de contenu sur Youtube seront désormais soumis à l’impôt sur le revenu, selon les déclarations faites par le porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, le mercredi 24 mai. Les détails concernant les modalités de paiement de cette taxe et les catégories de personnes concernées seront annoncés dans les prochains jours.
Lors du point de presse, tenu ce mercredi à l’issue du Conseil de gouvernement, le ministre chargé des relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, s’est exprimé sur la taxation des revenus perçus par les créateurs de contenu sur Youtube qui continuent de gagner de l’argent sur internet sans payer la moindre taxe sur leurs revenus.
« Chaque personne physique est tenue de payer l’impôt sur le revenu sur l’argent qu’elle génère à partir de son activité», a plaidé Baitas, rassurant que l’Exécutif se penche, de manière sérieuse, sur l’élaboration d’une vision globale relative à la contribution fiscale des créateurs de contenu sur Youtube.
« Nous avons commencé à réfléchir sérieusement à ces mesures, et nous trouverons la formule appropriée pour obtenir des données plus précises sur les groupes cibles et sur la façon d’organiser ce processus à l’avenir », a déclaré le ministre, assurant que ces détails seront annoncés dans les prochains jours.
Il convient de noter qu’un certain nombre de voix se sont élevées ces derniers temps, appelant le gouvernement à intervenir pour réguler le contenu des chaînes YouTube et imposer des taxes sur le revenu de leurs propriétaires.
D’ailleurs, l’opposition avait déposé, l’année dernière, un amendement qui prévoit la taxation des influenceurs et des créateurs de contenu qui gagnent de l’argent sur internet sauf que cet amendement a été rejeté temporairement par les élus de la majorité. Et pour cause, le gouvernement a préféré plutôt attendre l’aboutissement de projets de conventions avec les sociétés technologiques les plus populaires, à l’instar de Google, YouTube ou encore Facebook avant de procéder à un changement de législation.
Ces projets de conventions devraient aboutir à un accord permettant de mettre à la charge de ces sociétés le paiement des impôts sur les activités de leurs clients au Maroc, ou de permettre au Royaume de prélever l’impôt à la source, sur la base des bénéfices réalisés par les utilisateurs avant qu’ils ne fassent l’objet de transfert.
Pour rappel, les influenceurs et les créateurs de contenu sont dans le collimateur du fisc depuis plus de deux ans. Certains d’entre eux ont déjà reçu, en novembre dernier, un avis relatif à leur non-déclaration d’impôts sur les revenus engrangés sur les réseaux sociaux.