La présidente de l’Association des Régions du Maroc (ARM), Mbarka Bouaida, a appelé, mercredi à Casablanca, à stimuler l’investissement industriel dans l’ensemble des régions du Royaume.
S’exprimant lors de la première édition de la « Journée Nationale de l’Industrie », organisée sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, Mme Bouaida a mis en évidence le lien étroit entre la montée en gamme dans le tissu industriel et le développement des régions, d’où la nécessité de favoriser les industries qui peinent à éclore.
Le Maroc, a-t-elle indiqué, est au cœur du développement économique et industriel, faisant remarquer que les régions, de part leurs compétences, ont un rôle à jouer pour renforcer l’infrastructure qui est le point d’entrée pour toute industrie.
Parmi ces compétences, Mme Bouaida a cité l’attractivité économique à travers le soutien aux entreprises via différents modes opératoires, la domiciliation et la création des zones d’activités économiques en partenariat avec le ministère de l’Industrie, en plus de la création des centres régionaux de formation, d’emploi et de compétences, concrétisée à travers la mise en place d’une nouvelle génération de cités de métiers et de compétences.
Encore faut-il avoir, selon elle, une stratégie industrielle territorialisée, tenant compte, à la fois, des avantages et des spécificités de chaque région, mais surtout faisant de cette stratégie régionale un cheval de bataille.
Selon elle, la vision industrielle nationale reste toujours limitée aux zones d’activités économiques et les marchés de gros comme plateformes. Un énorme travail devrait être fait, ajoute Mme Bouaida, en matière de mise en place d’infrastructure, de préparation de ressources humaines et techniques, ainsi que de moyens financiers à mettre en œuvre à même de permettre d’accueillir davantage d’investisseurs industriels.
Pour sa part, Ahmed Réda Chami, membre de la Commission spéciale sur le modèle de développement, a mis l’accent sur les potentialités importantes dont dispose le Royaume en matière d’industrie, d’où la nécessité de répertorier toutes les possibilités qu’offre le pays pour développer le « Made in Morocco ».
Ces opportunités, a-t-il précisé, ont été classées en quatre catégories, à savoir le capital naturel, le capital immatériel, dont le tourisme, l’offshoring et les industries artistiques, la valorisation de la position géostratégique, dont la mobilité durable et le biomédical, et une quatrième catégorie relative au marché intérieur.
Il a, en outre, pointé du doigt les facteurs de blocage, notamment ceux de production, ainsi que les facteurs liés à l’environnement des affaires, à la corruption et à l’informel.
Cet événement, organisé par le ministère de l’Industrie et du Commerce et la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM), réunit les ministères, les institutionnels concernés, les fédérations professionnelles et les opérateurs privés, et servira de plateforme d’échange sur les enjeux stratégiques de développement du secteur et les priorités de la nouvelle stratégie industrielle.
La Journée nationale de l’Industrie, dont les prochaines éditions seront déclinées en régions afin de mettre en valeur les potentialités industrielles locales et de traiter des enjeux spécifiques associés, sera inscrite dans le calendrier global des évènements économiques, en tant que rendez-vous de référence annuel de l’Industrie au Maroc.