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samedi 23 novembre 2024



JNI 2024 : Compétitivité, intégration, souveraineté et Vision Royale (Vidéo)

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Placée sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, la 2ème édition de la JNI avait pour thème « Inaugurer une nouvelle ère industrielle portée vers et par la souveraineté, une vision Royale au service du citoyen et des territoires ». L’événement, organisé à l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P) de Benguerir par le ministère de l’Industrie et du Commerce et la CGEM, visait à promouvoir une industrie marocaine forte, résiliente et capable de répondre aux défis mondiaux tout en exploitant le potentiel des régions pour créer plus de valeur et de richesse.

Le Maroc, grâce à des écosystèmes industriels diversifiés, à une compétitivité renforcée et à une volonté d’intégration locale, est en train de se hisser parmi les grandes nations industrielles mondiales. Une place qu’il consolide chaque jour avec un chiffre d’affaires industriel de 2 milliards de dirhams par jour et 1 milliard de dirhams à l’export.

L’industrie, moteur économique surpuissant



En 2023, les exportations automobiles ont atteint 148 milliards de dirhams, faisant du Maroc le premier producteur de voitures en Afrique. Ce succès est le fruit de plus de vingt-cinq ans d’efforts, au cours desquels le pays a développé des écosystèmes industriels performants et une intégration de plus en plus poussée des chaînes de valeur.

Les intervenants du panel, organisé dans le cadre de la JNI, ont discuté des approches nécessaires pour une montée en gamme des écosystèmes industriels. L’objectif : consolider la position du Maroc en tant que hub industriel tout en renforçant sa compétitivité internationale à travers une intégration accrue.
Une voiture est produite chaque minute au Maroc !

Le Maroc s’affirme aujourd’hui comme l’un des leaders mondiaux de l’industrie automobile, produisant une voiture chaque minute. Lors de la 2ème édition de la Journée Nationale de l’Industrie (JNI), le ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, a souligné que le Royaume dispose d’une compétitivité comparable à celle de la Chine. « Nous avons atteint un taux d’intégration de 69%, au même niveau que l’Allemagne ou le Japon », a ajouté Chakib Alj, président de la CGEM, renforçant l’idée que le Maroc se positionne désormais comme un acteur industriel incontournable. Pour sa part, Mohamed Bachiri, président du Groupe Maroc Industrie, a souligné que l’avenir de l’industrie automobile marocaine réside dans le renforcement de l’intégration locale des fournisseurs. Il a cité l’exemple des câbles, qui jouent un rôle essentiel dans l’industrie automobile. Des efforts sont déployés pour améliorer leur compétitivité en intégrant davantage de fournisseurs locaux, ce qui permettrait au Maroc de maintenir sa position sur les marchés internationaux.

Pharmaceutique et innovation : nouveaux défis, nouvelles opportunités

Lamia Tazi, vice-présidente de la Fédération Marocaine de l’Industrie et de l’Innovation Pharmaceutiques, a insisté sur la montée en gamme du secteur pharmaceutique. Pour répondre aux exigences internationales, il est nécessaire d’investir dans des technologies avancées. Elle a également mis en avant le potentiel des partenariats public-privé pour stimuler l’innovation et renforcer la compétitivité, malgré les défis liés à l’intégration des chaînes de production en amont. Selon elle, des projets d’envergure, similaires à ceux du secteur automobile, sont essentiels pour faire évoluer l’industrie chimique et pharmaceutique marocaine.

Aéronautique : une transformation en cours

Le secteur aéronautique marocain, bien que confronté à un taux d’intégration stagnant à 42%, a connu une transformation spectaculaire au cours de la dernière décennie, comme l’a rappelé Said Benahajjou, vice-président général du Groupement des Industries Marocaines Aéronautiques et Spatiales (GIMAS). Le Maroc est aujourd’hui reconnu pour son savoir-faire et sa compétitivité dans ce domaine. Cependant, pour dépasser ce seuil d’intégration, des investissements accrus en innovation et en formation seront nécessaires.



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L'invité du Nouvelliste Maroc

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