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mercredi 5 février 2025

Le Maroc, précurseur des administrations ouvertes en Afrique (AFD)

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Le Maroc s’impose comme un véritable pionnier en matière d’administrations ouvertes et à l’écoute des besoins de ses citoyens en Afrique, selon un ouvrage récent publié par l’Agence française de développement (AFD) intitulé L’économie africaine en 2025. Ce rapport, présenté par Rémy Rioux, directeur général de l’AFD, met en avant les avancées du Royaume dans l’amélioration des services publics, un axe stratégique des politiques publiques marocaines depuis 2013.

D’après l’AFD, le Maroc a su initier une dynamique ambitieuse, visant à renforcer l’accessibilité et l’efficacité de ses services publics. Cette transformation repose sur l’intégration croissante des outils numériques et des approches participatives. Ainsi, des villes comme Larache et Chefchaouen se sont distinguées en adoptant des stratégies novatrices de cocréation, impliquant directement les citoyens dans la conception des services de demain.

Le rapport souligne également qu’en 2022 et 2023, toutes les collectivités locales marocaines ont été encouragées à proposer des programmes locaux de partenariat dans le cadre d’une gouvernance ouverte. Cette démarche participative contribue à renforcer la transparence et l’efficience des services publics tout en répondant aux attentes des citoyens.

En outre, l’ouvrage met en avant les opportunités qu’offre l’intelligence artificielle (IA) pour le continent africain, en soulignant les défis majeurs que pose son adoption. Parmi ces enjeux figurent la protection des données personnelles et les risques de restructuration du marché de l’emploi. Ces questions seront au cœur du grand sommet sur l’IA, prévu en février à Paris.

Dans ce contexte, l’AFD souligne les efforts du Maroc pour s’inscrire dans cette dynamique mondiale. Le Plan national d’accélération de la transformation de l’écosystème place la formation en IA au cœur de la stratégie nationale de l’enseignement supérieur, en dotant les universités marocaines de programmes adaptés aux besoins spécifiques du pays.

L’ouvrage présente également un panorama optimiste de l’économie africaine, qui devrait enregistrer une croissance de 4 % en 2025, avec une progression de 2 % par habitant. Selon l’AFD, l’Afrique continuera d’afficher la deuxième meilleure performance économique mondiale, juste derrière l’Asie.

Toutefois, les économies africaines restent sensibles aux chocs extérieurs, et les besoins d’investissement demeurent considérables pour soutenir un développement inclusif et durable. Rémy Rioux insiste sur la nécessité pour le continent d’amorcer une transformation structurelle afin de générer des ressources nationales plus abondantes et réduire la dépendance à l’aide internationale.

Pour accompagner cette dynamique, l’AFD a annoncé une augmentation de ses investissements en Afrique, atteignant 5 milliards d’euros en 2024, soit une hausse de 10 % par rapport à l’année précédente. Ces financements, majoritairement sous forme de prêts, visent à soutenir les initiatives dédiées à l’innovation, à la modernisation des infrastructures et à la formation.

Au fil des années, le Maroc a su se positionner comme un modèle de référence en Afrique en matière de digitalisation des services publics et d’ouverture administrative. Son engagement en faveur de l’innovation et de l’inclusion numérique ouvre la voie à de nouvelles opportunités pour le continent.

La reconnaissance de l’AFD vient conforter cette position et souligne l’importance de poursuivre ces efforts en capitalisant sur les succès déjà enregistrés. Avec une volonté affirmée de modernisation, le Maroc continue de tracer la voie vers un avenir où l’administration publique se met pleinement au service du citoyen.

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L'invité du Nouvelliste Maroc

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