La société espagnole Secegsa va mener des recherches sismotectoniques pour progresser dans les études visant à construire un tunnel reliant l’Espagne au Maroc. Un appel d’offres a été lancé pour la location de sismomètres de fond océanique, apprend-on de source médiatique espagnole.
Cette campagne, qui s’étalera sur six mois, vise à collecter des données cruciales sur l’activité sismique et la structure géologique du détroit de Gibraltar, une zone réputée pour sa complexité tectonique. Pour mener à bien cette mission, Secegsa a lancé un appel d’offres pour la location, avec option d’achat, de quatre sismomètres de fond océanique (OBS).
Ces instruments de haute précision, développés par la section Géophysique de l’Observatoire Royal de la Marine, permettront d’enregistrer les ondes sismiques générées par les mouvements de la croûte terrestre, fournissant ainsi des informations essentielles pour évaluer la stabilité du sous-sol marin et identifier les zones à risque.
Ces données seront ensuite analysées par les experts de Secegsa afin d’éclairer les décisions concernant le tracé et la conception du futur tunnel, garantissant ainsi sa sécurité et sa pérennité face aux aléas sismiques.
En mars 2024, le ministre espagnol des Transports et de la Mobilité durable, Óscar Puente, a fait part aux ministres des Transports et de la Logistique, Mohammed Abdeljalil, et de l’Equyipement et de l’Eau, Nizar Baraka, de l’intérêt de l’Espagne pour le projet de liaison fixe à travers le détroit de Gibraltar, une question de « nature stratégique » que Puente a exhorté à aborder lors d’une prochaine réunion du Comité mixte hispano-marocain.
Le tracé envisagé serait long de 42 kilomètres, entre Punta Paloma et Punta Malabata. Il comprendrait deux tunnels à voie unique et une galerie de service.