L’économie marocaine poursuit son redressement avec des chiffres prometteurs. Selon les tous derniers chiffres du Haut Commissariat au Plan (HCP), le produit intérieur brut (PIB) national a progressé de 3% au quatrième trimestre 2024 en variation annuelle, après une croissance notable de 4,3% au troisième trimestre. Ce ralentissement marque un réajustement attendu, alors que les secteurs secondaires et tertiaires adoptent des rythmes d’évolution plus stables, en réponse à une demande globale plus modérée.
Une performance économique remarquable au troisième trimestre 2024
Le troisième trimestre 2024 a été marqué par un dynamisme notable, avec une croissance économique de 4,3%, portée par une accélération de l’activité hors agriculture (+5,1%). Ce rebond résulte d’une forte demande intérieure et extérieure, en particulier grâce à la hausse des exportations nationales (+9,8%). Les industries locales extractives (+15,9%), la chimie (+18,2%), l’électronique (+16,1%), l’automobile (+16%), et le textile (+5,3%) ont enregistré des performances impressionnantes.
Par ailleurs, les services ont également affiché une progression significative de 3,8%, soutenue par une hausse de 3,9% de la consommation des ménages et une augmentation spectaculaire de 13,5% des investissements. Cette dynamique s’est accompagnée d’une légère amélioration du taux d’emploi, qui s’est établi à 37,6%, bien que le chômage reste élevé à plus de 13%.
Perspectives pour le début de 2025 : Une croissance modérée mais stable
Les projections pour le premier trimestre 2025 indiquent une croissance économique nationale de +3,5%, conditionnée par une amélioration du régime pluviométrique hivernal et l’absence de chocs inflationnistes externes. Hors agriculture, l’activité devrait croître de +3,5%, tandis que la demande intérieure resterait le principal moteur de cette progression, avec une hausse de 5,4%.
La consommation des ménages devrait augmenter de 3,4%, soutenue par des gains de pouvoir d’achat liés aux mesures socio-fiscales et à une inflation maîtrisée. Les investissements, bien que moins dynamiques qu’au trimestre précédent, continueraient de progresser, notamment dans les infrastructures publiques et les projets stratégiques, tels que le dessalement de l’eau de mer.
Une inflation maîtrisée et des conditions de financement favorables
Les tensions inflationnistes devraient s’atténuer davantage, avec une augmentation des prix à la consommation limitée à 0,7% au quatrième trimestre 2024, contre 1,3% au trimestre précédent. Cette baisse s’explique notamment par la diminution des prix des produits frais et des matières premières énergétiques. Cependant, l’inflation sous-jacente, excluant les produits volatils et subventionnés, continue d’afficher une progression modérée, atteignant +2,5%.
Les conditions de financement s’améliorent également, avec une accélération de la masse monétaire de +7,1% en glissement annuel au quatrième trimestre 2024. Cette évolution devrait soutenir l’activité économique, malgré une hausse des besoins en liquidité des banques.
Une croissance portée par la résilience et les opportunités
L’économie marocaine, tout en faisant preuve de résilience face aux défis mondiaux, amorce une transition vers une croissance plus durable. Les efforts continus pour moderniser les infrastructures et diversifier les secteurs clés, associés à une gestion maîtrisée des pressions inflationnistes, positionnent le pays pour un début d’année 2025 sous le signe de la stabilité et de l’opportunité économique.
