L’année 2024 a été marquée par un ralentissement des investissements dans les startups africaines, avec un total de 2,2 milliards de dollars levés, en baisse de 25% par rapport à 2023. Malgré ce contexte difficile, le Maroc a démontré la résilience de son écosystème entrepreneurial en levant 70 millions de dollars. Ce chiffre place le royaume au cinquième rang continental, derrière les « Big 4 » que sont le Kenya, le Nigeria, l’Égypte et l’Afrique du Sud. Ces géants de l’investissement en Afrique ont capté 84% des fonds totaux, le Kenya dominant le classement avec 638 millions de dollars levés.
La performance du Maroc est d’autant plus remarquable que l’Afrique du Nord, dans son ensemble, a accusé une baisse de 35% des financements. Cette diminution est principalement imputable à l’Égypte, qui a enregistré une contraction de 37% de ses investissements. Le Maroc, à contre-courant de cette tendance, a réussi à maintenir un niveau d’investissement stable, confirmant ainsi l’attractivité croissante de son écosystème pour les investisseurs.
Au niveau régional, l’Afrique de l’Est maintient sa position de leader, avec 725 millions de dollars levés, soit un tiers des investissements totaux. Le Kenya, véritable locomotive de la région, représente à lui seul 88% de ce montant. L’Afrique de l’Ouest, tirée par le Nigeria, se hisse à la deuxième place avec 587 millions de dollars levés. L’Afrique australe et l’Afrique du Nord ferment la marche, enregistrant respectivement 397 millions et 478 millions de dollars, en baisse significative par rapport à l’année précédente.
Il est important de noter que le marché du financement des startups africaines reste très concentré. En 2024, la moitié des fonds levés ont été captés par seulement 10 entreprises, soulignant la nécessité d’une meilleure distribution des investissements pour soutenir l’émergence d’un plus grand nombre de startups innovantes.
