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mercredi 22 janvier 2025

L’indice des prix à la consommation globalement maitrisé en 2024

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L’Indice des prix à la consommation (IPC) pour l’année 2024, tel que présenté dans la toute dernière note d’information du Haut Commissariat au Plan, met en évidence une inflation modérée à l’échelle nationale, avec des variations régionales marquées. En décembre 2024, l’IPC a enregistré une très légère baisse de 0,2 % par rapport au mois précédent. Cette diminution est principalement attribuable à la baisse des prix des produits alimentaires, notamment les légumes qui ont reculé de 3,9 %, les fruits de 2,3 % et les eaux minérales, boissons rafraîchissantes, jus de fruits et de légumes de 0,2 %. Parallèlement, certains produits ont connu une hausse, à l’image des viandes qui ont augmenté de 1,0 %, des huiles et graisses de 0,8 %, du lait, fromage et œufs de 0,6 %, et du café, thé et cacao de 0,3 %. Côté produits non alimentaires, la stagnation a été de mise, à l’exception des carburants dont les prix ont progressé de 0,3 %. Dans ces conditions, l’indicateur d’inflation sous-jacente, qui exclut les produits à prix volatiles et ceux à tarifs publics, est resté stable par rapport au mois de novembre 2024.

Sur l’ensemble de l’année 2024, l’IPC annuel moyen a connu une hausse de 0,9 % en comparaison avec l’année 2023. Cette évolution est portée par une augmentation de 0,8 % de l’indice des produits alimentaires et de 1,2 % pour les produits non alimentaires. Ces derniers ont enregistré des variations contrastées, allant d’une baisse de 1,3 % dans le secteur de la santé à une hausse de 3,4 % dans celui des restaurants et hôtels. Quant à l’indicateur annuel d’inflation sous-jacente, il a progressé de 2,4 % sur l’année 2024, traduisant ainsi une tendance haussière plus marquée sur les produits dont les prix sont moins sujets aux fluctuations saisonnières.

L’analyse régionale révèle des écarts significatifs dans l’évolution de l’IPC. Les hausses les plus marquées ont été observées à Laâyoune, où l’indice a grimpé de 3,0 %, suivie de Guelmim avec 2,2 %. D’autres villes comme Dakhla et Safi ont enregistré des augmentations de 1,7 %, tandis qu’à Agadir, la progression a atteint 1,6 %. Des hausses de 1,5 % ont été constatées à Fès, Rabat et Tétouan, tandis que Marrakech a connu une augmentation de 1,3 %. Casablanca et Al Hoceïma affichent une évolution plus modérée de 0,8 %, suivies de Kénitra à 0,7 %, et enfin Tanger et Settat à 0,6 %. Ces disparités reflètent des dynamiques économiques et sociales propres à chaque région, influencées par la demande locale, les flux commerciaux et la saisonnalité de certains produits.

En conclusion, l’année 2024 a été marquée par une inflation globalement maîtrisée à l’échelle nationale, avec une hausse contenue de l’IPC. Toutefois, les disparités régionales soulignent la nécessité d’une approche différenciée dans la gestion de l’inflation, afin de répondre aux spécificités de chaque territoire et d’assurer un équilibre entre l’offre et la demande.

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