Le ministre délégué auprès de la ministre de l’Economie et des Finances, chargé du budget, Fouzi Lekjaa, et le responsable-pays de la Banque africaine de développement (BAD) pour le Maroc, Achraf Tarsim, ont signé, ce mercredi à Rabat, quatre accords de financement d’un total de plus de 600 millions d’euros – M€ (soit environ plus de 6,45 milliards de dirhams – MMDH).
Ces accords portent sur le financement du programme d’appui à la transformation pour une université marocaine digitale, entrepreneuriale et inclusive (120 M€, soit environ 1,28 MMDH), du programme axé sur les résultats pour l’amélioration de la compétitivité territoriale au Maroc (200,31 M€, environ 2,143 MMDH), du programme d’appui au développement inclusif et durable des zones forestières (84 M€, soit près de 898 millions de dirhams) et du projet autoroutier Guercif – Nador (200 M€, environ 2,14 MMDH).
La cérémonie de signature de ces accords s’est déroulée en présence du ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Abdellatif Miraoui, du ministre de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka, du ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, du ministre délégué auprès du chef du gouvernement, chargé de l’Investissement, de la Convergence et de l’Évaluation des politiques publiques, Mohcine Jazouli et du directeur général de l’Agence nationale des eaux et forêts (ANEF), Abderrahim Houmy.
A cette occasion, Lekjaa a souligné l’importance de ces accords de financements qui suivent une approche participative et intégrée, englobant la formation, le financement de projets à dimension industrielle et promettant des perspectives d’emploi, les infrastructures et leur renforcement, ainsi que les projets liés au domaine forestier et à l’exploitation de ses capacités pour préserver les équilibres environnementaux.
En outre, le ministre s’est félicité du niveau et de la qualité des relations entre le Maroc et la BAD, mettant l’accent sur l’appui de la Banque au Royaume dans le cadre de la mise en œuvre des réformes structurelles essentielles et des assistances techniques dans différents domaines.
De son côté, Tarsim a indiqué que ces projets structurants et complémentaires reflètent l’excellente relation qui lie la BAD avec son premier partenaire en Afrique, le Maroc. Ces accords, a-t-il poursuivi, concernent un projet lié à la transformation de l’université marocaine pour qu’elle puisse être plus entrepreneuriale, plus digitale et plus inclusive, ainsi qu’un projet relatif au renforcement de la compétitivité des territoires marocains pour attirer davantage d’investisseurs et créer de nouvelles opportunités économiques.
Pour Tarsim, le troisième projet vient compléter cette offre avec une meilleure connectivité pour lier le nouveau port Nador West Med au réseau autoroutier du Maroc, pour que les investisseurs qui s’installent puissent bénéficier de cette offre complémentaire et accroître leur compétitivité.
Quant au 4ème projet, il permettra notamment de renforcer les chaînes de valeurs forestières, d’introduire l’entrepreneuriat au niveau de ces zones et de renforcer la capacité en termes de séquestration de carbone.
L’objectif du programme d’appui à la transformation pour une université marocaine digitale, entrepreneuriale et inclusive est de contribuer à l’amélioration de la qualité du capital humain et à l’autonomisation des jeunes, à travers un accès inclusif à un enseignement supérieur d’excellence, innovant et en synergie avec l’écosystème territorial.
Le programme axé sur les résultats pour l’amélioration de la compétitivité territoriale au Maroc vise, quant à lui, à contribuer à l’amélioration de la compétitivité territoriale afin d’attirer les investisseurs, créer des emplois et améliorer l’inclusion socio-économique.
Pour le programme d’appui au développement inclusif et durable des zones forestières, il a pour objectif de contribuer au développement des filières forestières clés, d’organiser les interprofessions, de promouvoir l’entreprenariat forestier et aquacole féminin et des jeunes, en plus de développer l’Ecotourisme, promouvoir les partenariats public-privé (PPP) et la coopération sud-sud et appuyer la transformation digitale du secteur forestier.
Quant au projet autoroutier Guercif – Nador, il porte sur la contribution au renforcement des infrastructures de transport de la région de l’oriental et la promotion de l’économie de cette région en assurant une desserte avec une liaison routière de grande capacité qui s’imbrique dans le réseau autoroutier national. Ainsi, le complexe portuaire de Nador West Med et la zone d’activités y associée, seront desservis par ce projet autoroutier qui permettra d’améliorer notablement la rentabilité dudit complexe portuaire et de faciliter son exploitation.