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mercredi 23 octobre 2024

Maroc-France : Un partenariat en plein essor à la veille de la visite d’État d’Emmanuel Macron

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Les relations économiques entre le Maroc et la France, historiquement solides, entrent dans une nouvelle phase dynamique à l’approche de la visite d’État du président Emmanuel Macron au Maroc.

Cette visite devrait marquer un tournant dans les relations économiques bilatérales. Les deux pays semblent prêts à ouvrir un nouveau chapitre de leur partenariat, combinant coopération économique, investissements mutuels et partage d’intérêts stratégiques communs pour le développement futur.

Des échanges commerciaux en forte croissance



Les échanges commerciaux entre la France et le Maroc ont connu une croissance remarquable, avec une augmentation de 24% en 2022. Cette progression est principalement due à une hausse des exportations françaises, notamment dans le secteur des céréales.

La France a réussi à réduire son déficit commercial bilatéral de 72% par rapport à 2021, se repositionnant comme le deuxième fournisseur du Royaume, juste derrière l’Espagne. Cette évolution témoigne d’une dynamique positive dans les échanges entre les deux pays.

La France, premier investisseur au Maroc

La France consolide sa position de premier investisseur étranger au Maroc, représentant près de 31% du stock total d’investissements directs étrangers (IDE) dans le Royaume. Cette prééminence s’est particulièrement renforcée en 2023, avec un flux net d’IDE français atteignant 6,8 milliards de dirhams, soit une augmentation spectaculaire de 79,5% par rapport aux 3,8 milliards de dirhams enregistrés en 2022. Selon le rapport annuel 2023 de l’Office des changes sur la balance des paiements et la position extérieure globale du Maroc, ces investissements français ont constitué 61,4% du flux net total des IDE au Maroc. Cette présence économique majeure est soutenue par l’implantation de nombreuses entreprises françaises dans le pays, incluant plusieurs fleurons du CAC 40, renforçant ainsi les liens économiques étroits entre les deux nations.

Le Maroc, investisseur croissant en France

Le Maroc s’affirme comme un investisseur de plus en plus important en France, se positionnant comme le premier investisseur africain avec un portefeuille dépassant 1,8 milliard d’euros. L’année 2023 a vu les Investissements Directs Marocains à l’Étranger (IDME) atteindre un niveau sans précédent de 25,6 milliards de dirhams, selon l’Office des changes, marquant une reprise significative après la pandémie. La France se distingue comme la destination privilégiée de ces investissements, captant près de 60% des IDME en 2022.

Le secteur bancaire marocain joue un rôle prépondérant dans cette dynamique d’investissement. En 2022, ce secteur a injecté plus de 1,67 milliard de dirhams en France, renforçant ainsi sa présence sur le marché français.

L’industrie automobile et aéronautique

Le Maroc joue un rôle stratégique dans la production industrielle, notamment pour des entreprises françaises, grâce à la montée en puissance de ses écosystèmes industriels dans les secteurs de l’automobile et de l’aéronautique.

Les énergies renouvelables et le développement durable

La transition énergétique et le développement durable sont au cœur de la coopération franco-marocaine, avec des projets majeurs dans les domaines de l’énergie solaire, de l’hydrogène vert et de l’énergie nucléaire civile.

Les transferts de la diaspora et le tourisme

En 2022, les transferts financiers de la diaspora marocaine en France ont atteint 3,3 milliards d’euros, tandis que les touristes français ont généré près de 3 milliards d’euros de recettes au Maroc, soulignant l’importance de ces flux pour l’économie marocaine.

Le rôle de l’Agence Française de Développement (AFD)

L’AFD reste un acteur majeur de la coopération bilatérale, avec une exposition de plus de 3,7 milliards d’euros au Maroc, principalement dans des projets liés à l’environnement, aux transports et à la transition énergétique.

Perspectives d’avenir : vers une coopération renforcée

Cette nouvelle ère de collaboration n’exclut aucun secteur, mais privilégie les technologies vertes, numériques et innovantes, tout en respectant les choix mutuels, notamment le modèle de souveraineté économique prôné par le Maroc. Les relations économiques franco-marocaines s’inscrivent ainsi dans une vision partagée de co-industrialisation, de co-investissement et de transfert de technologie, intégrant pleinement les dimensions méditerranéenne, africaine et atlantique du Royaume.

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