Le 25 octobre, une réunion de haut niveau du Comité chargé du projet de gazoduc Nigéria-Maroc s’est tenue à Marrakech en marge de la 3ème édition du Sommet marocain du pétrole et du gaz, qui a eu lieu du 24 au 26 octobre. Cette réunion a réuni des représentants de tous les pays traversés par le gazoduc Nigéria-Maroc, ainsi que le Commissaire Infrastructures, Energie et Digitalisation et le Directeur de l’Energie et des Mines de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), selon l’Office National des Hydrocarbures et des Mines (ONHYM).
La réunion a été consacrée au suivi de l’avancement du projet du Gazoduc Nigéria-Maroc, ainsi qu’aux études d’Évaluation d’Impact Environnemental et Social (EIES) et de Survey, conformément aux protocoles d’accords signés entre les compagnies pétrolières nationales.
Le Sommet marocain du pétrole et du gaz, organisé par l’ONHYM en partenariat avec la société « IN-VR », a offert l’occasion d’échanger sur les enjeux de l’exploration pétrolière et gazière au Maroc, en mettant l’accent sur le potentiel géologique disponible et les enjeux énergétiques en Afrique. Environ 180 participants représentant des compagnies pétrolières internationales, des compagnies nationales d’énergie, des sociétés nationales responsables des hydrocarbures des pays africains concernés par le projet de gazoduc Nigéria-Maroc, des sociétés de services, des avocats-conseils, des acteurs du secteur bancaire, ainsi que des experts et des cadres de divers pays du monde ont assisté à cet événement.
Le projet de gazoduc Nigéria-Maroc est estimé à 25 milliards de dollars, avec un investissement de 12,5 milliards de dollars de la Compagnie pétrolière nationale du Nigeria (NNPC) pour obtenir une participation de 50%. Ce projet historique devrait devenir le plus long gazoduc offshore du monde, couvrant environ 5 600 km à travers 11 pays africains. Il s’agit d’un projet phare liant le Nigeria et le Maroc, passant par plusieurs pays de l’Afrique de l’Ouest. Les études de ce méga-projet sont à un stade avancé, et des mémorandums d’entente ont été signés au cours des derniers mois.
Le premier mémorandum d’entente a été signé entre la CEDEAO, la République fédérale du Nigeria et le Royaume du Maroc. Deux autres ont été signés entre le Maroc, le Nigeria et la Mauritanie, d’une part, et le Maroc, le Nigeria et le Sénégal, d’autre part. De plus, cinq autres mémorandums d’entente tripartite ont été conclus entre le Maroc et le Nigeria, d’une part, et la Gambie, la Guinée Bissau, la Guinée, la Sierra Leone et le Ghana, d’autre part.