La ministre de l’Economie et des Finances, Nadia Fettah, a affirmé mardi que le système financier marocain est résilient malgré les crises et les transformations qu’ont connues l’économie et les marchés financiers.
Dans sa réponse à une question sur « les politiques publiques de réforme du système financier » présentée par le groupe constitutionnel démocratique et social, lors de la session de questions orales à la Chambre des conseillers, Fettah a souligné que le Maroc dispose d’un « système financier solide doté d’un arsenal juridique, d’expériences et de compétences importantes ».
Et de noter que le renforcement du système financier reste une priorité pour le gouvernement en facilitant l’intégration financière et en contribuant au financement des investissements et au financement de l’économie en général.
En plus d’approfondir le rôle du marché des capitaux dans le financement de l’économie eu égard à son rôle important, poursuit la ministre, le gouvernement a élaboré des lois et des procédures pour promouvoir ce marché, renforcer l’intégrité et la solidité du marché des capitaux, diversifier les instruments financiers, redynamiser la bourse et parachever le cadre juridique du pôle financier de Casablanca, a-t-elle relevé.
Il s’agit aussi de renforcer le rôle du secteur des assurances, de réformer le système de garantie et de promouvoir le rôle du secteur financier dans l’accompagnement de la relance économique, a-t-elle ajouté.
En réponse à une autre question sur « la révision des prix dans les marchés publics et les problèmes qui y sont associés » posée par le groupe du Rassemblement national des indépendants, la ministre a indiqué que la circulaire émise par le chef du gouvernement l’année dernière, qui a évoqué le problème des marchés publics après le déclenchement de la guerre en Ukraine, s’adressait à tous les départements ministériels et les établissements sous leur tutelle.
Mme Fettah a ajouté que la circulaire stipulait le règlement des délais d’exécution des transactions, la restitution des pénalités de retard, une procédure qui prévoit la possibilité d’annuler les transactions en cours de finalisation pour tenir compte de la hausse des prix, la révision des prix des contrats de travaux en cours, l’accélération du paiement des offres des propriétaires des contrats de passation des marchés, la liquidation des transactions en cours et la restitution des garanties financières pour la passation de marchés.
Il s’agit en outre de gérer les difficultés pouvant entraver la mise en œuvre des transactions, qu’elles soient conclues avant la publication de la circulaire et celles qui sont encore en cours de mise en œuvre, ou conclues après la publication de la circulaire, a-t-elle fait remarquer.
Dans le même sillage, la ministre de l’Economie et des Finances a fait savoir, dans sa réponse à une question orale sur la « réforme du décret régissant les marchés publics », présentée par l’Union générale des travailleurs du Maroc, que le nouveau décret a été approuvé par le Conseil du gouvernement, ajoutant que ce texte propose un système unifié pour les marchés publics pour le ministère ou les établissements publics, intégrant les dimensions économiques, sociales, environnementales et de développement durable.
Le décret vise à promouvoir la valeur ajoutée locale et encourager les petites entreprises, a noté la ministre, ajoutant que le nouveau texte apporte de nombreux avantages qui auront un réel impact sur l’économie en général.