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mercredi 5 février 2025

Où en est l’application de la stratégie « Forêts du Maroc 2020-2030 » ?

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La stratégie « Forêts du Maroc 2020-2030 », lancée en 2020 par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, vise à moderniser et à rendre plus compétitif le secteur forestier marocain. Elle s’appuie sur un modèle de gestion inclusif et durable, plaçant les populations locales au cœur du processus. Cette approche s’inscrit dans une vision de développement équilibré et responsable, tenant compte des enjeux environnementaux, sociaux et économiques.

Le domaine foncier forestier marocain couvre environ 9 millions d’hectares, dont 5,8 millions d’hectares de formations forestières et 3,2 millions d’hectares de nappes alfatières. Cependant, ces écosystèmes subissent une forte pression due à la surexploitation, au surpâturage et aux effets du changement climatique. Selon un rapport de l’Institut Royal des Études Stratégiques (IRES), 47% des répondants ont jugé que les forêts sont dans un état mauvais ou très mauvais, tandis qu’environ 50% les ont qualifiées de moyennes.

Pour remédier à cette situation, la stratégie « Forêts du Maroc 2020-2030 » prévoit un programme ambitieux de reboisement de 600.000 hectares d’ici 2030, avec une production de 460 millions de plants. Cependant, des retards ont été constatés dans la mise en œuvre de ce programme. Entre 2020 et 2023, seulement 75.000 hectares ont été reboisés, représentant un taux de réalisation de 38% par rapport aux objectifs fixés.

Malgré ces défis, des initiatives ont été entreprises pour renforcer la gestion durable des forêts. Le Maroc a conclu un accord de financement de 100 millions d’euros avec la Banque Européenne d’Investissement (BEI) pour soutenir la mise en œuvre de la stratégie « Forêts du Maroc 2020-2030 ». Ce financement vise à moderniser et renforcer la compétitivité du secteur des eaux et forêts, en soutenant notamment les plans d’aménagement des bassins versants et la conservation de la biodiversité.

Pour assurer le succès de cette stratégie, il est essentiel de renforcer la coordination entre les différentes parties prenantes, d’améliorer le suivi des programmes et d’intensifier les actions de lutte contre la déforestation. L’implication active des communautés locales demeure un facteur clé pour garantir la pérennité du patrimoine forestier marocain.

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L'invité du Nouvelliste Maroc

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