Le ministère du Tourisme, de l’Artisanat et de l’Économie sociale et solidaire a affirmé que Ryanair n’a bénéficié d’aucune subvention ou aide financière pour ses vols domestiques au Maroc, en réaction aux questions soulevées par certains médias.
En réponse aux préoccupations concernant tout soutien financier accordé à Ryanair par l’Office National Marocain du Tourisme (ONMT) pour les vols domestiques, le ministère précise dans une mise au point « qu’aucune subvention ou contribution financière n’a été octroyée à Ryanair pour opérer des vols domestiques au Maroc. Cela a été établi dès le début et restera inchangé ».
Concernant le point relatif à la « concurrence directe que représenterait le partenariat avec Ryanair pour la Royal Air Maroc (RAM) », le ministère souligne que « l’objectif de ce partenariat, comme pour tous les partenariats aériens, est la complémentarité », notant que les vols de Ryanair ne se chevauchent pas avec ceux des transporteurs nationaux, contribuant ainsi au développement horizontal de la connectivité et à l’interconnexion entre les régions.
Et de soutenir que les liaisons aériennes offertes par Ryanair (telles que Tanger-Essaouira, Oujda-Marrakech, Fes-Agadir), contribuent à renforcer l’interconnexion entre les régions marocaines, promouvoir le tourisme intérieur, et permettre aux touristes étrangers de prolonger leurs séjours en découvrant des régions jusqu’alors difficilement accessibles.
Sur la question des supposés demandes de paiement en euros pour ses vols domestiques malgré l’obligation de vendre ces vols en dirhams aux citoyens marocains, le ministère rapporte que « Ryanair et ses équipes travaillent activement pour résoudre la question des transactions ponctionnées sur la dotation touristique ».
Par ailleurs, le ministère rappelle que les récents succès du tourisme marocain, y compris l’atteinte d’un record de 14,5 millions de touristes en 2023, démontrent le potentiel exceptionnel de la destination Maroc. Les objectifs ambitieux de la feuille de route ainsi que les événements à venir tels que la Coupe d’Afrique des Nations 2025 et la Coupe du Monde 2030, rendent impérative la maximisation des capacités aériennes. Le véritable défi est un défi de développement et non de protectionnisme.
Pour ce faire, le Maroc doit s’appuyer sur ses compagnies nationales, ainsi que sur la force de frappe de l’ensemble des compagnies internationales flagship ou lowcost. Enfin, il est important de rappeler que le contrat programme ambitieux qu’a signé le gouvernement avec la RAM, visant à porter sa flotte à 200 avions d’ici 2037, offre à la compagnie des moyens considérables et inédits pour son expansion et son développement.