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mardi 14 janvier 2025

Performances financières: Perspectives au beau fixe pour le secteur bancaire marocain

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Le secteur bancaire marocain s’apprête à franchir un cap décisif en termes de performance financière, selon le rapport publié en janvier par Attijari Global Research. Intitulé « Banques cotées : vers de nouveaux records en 2025 », ce document met en lumière une progression significative des bénéfices et des indicateurs clés des banques cotées au Maroc sur la période 2024-2026.

Les bénéfices des banques cotées devraient croître à un rythme annuel moyen de 13,5 % sur cette période, atteignant plus de 22 milliards de dirhams en 2026. Cette révision à la hausse des prévisions traduit la résilience du secteur bancaire marocain dans un contexte macroéconomique globalement favorable. Le produit net bancaire, principal indicateur de rentabilité, devrait enregistrer une croissance annuelle moyenne de 7,5 %, contre 3,7 % avant la crise liée au Covid-19.

Cette performance s’explique notamment par la reprise dynamique des crédits à l’équipement, qui ont progressé de 14,2 % à fin octobre 2024, portés par la nouvelle dynamique d’investissement au Maroc. Le retour attendu des crédits à l’habitat en 2025, à la faveur d’une reprise des mises en chantier de 32,1 % au premier semestre 2024 grâce au Programme d’Aide Directe au Logement, constitue également un levier majeur. Par ailleurs, les activités de marché bénéficient de la mise en place d’un cycle monétaire plus accommodant et d’une démocratisation accélérée des produits de couverture auprès des petites et moyennes entreprises. Ces facteurs s’ajoutent à une optimisation continue des dépôts non rémunérés, qui contribuent à réduire le coût des ressources.

Les banques marocaines démontrent également leur capacité à améliorer leur efficacité opérationnelle. Le coefficient d’exploitation du secteur devrait passer de 47,3 % en 2023 à 41,7 % en 2026, grâce à une adoption croissante des plateformes digitales par les clients. Cette transition numérique renforce non seulement la maîtrise des coûts, mais également la compétitivité globale du secteur.

Sur le plan boursier, le rapport estime une capitalisation cible de 312 milliards de dirhams pour le secteur bancaire coté, offrant un potentiel d’appréciation de 13 % au cours des douze prochains mois. Le ratio cours/bénéfice projeté pour 2026 est évalué à 14,0x, un niveau jugé conservateur mais reflétant une solide valorisation.

Le rapport souligne également que ces perspectives prometteuses s’articulent autour d’une combinaison de facteurs structurels et conjoncturels, témoignant de la robustesse et du potentiel de croissance des banques marocaines. Avec une trajectoire bien tracée, le secteur bancaire s’impose comme un pilier incontournable de l’économie nationale, attirant les investisseurs en quête de stabilité et de rendement.

 

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