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mercredi 5 février 2025

Recettes fiscales: Taux de réalisation de 110,8% par rapport aux prévisions !

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Le Maroc a enregistré des résultats financiers remarquables en 2024, avec des recettes fiscales atteignant un taux de réalisation de 110,8 % par rapport aux prévisions. Cette annonce a été faite mardi par le ministre délégué chargé du Budget, Fouzi Lekjaa, lors de son intervention devant la Commission des Finances à la Chambre des Conseillers.

Cette performance se traduit par une hausse de 37,6 milliards de dirhams par rapport à l’année précédente. L’impôt sur le revenu, l’impôt sur les sociétés ainsi que la TVA, tant intérieure qu’à l’importation, figurent parmi les principaux leviers de cette progression. Les droits de douane, les taxes intérieures de consommation et les droits d’enregistrement et de timbre ont également contribué à cette dynamique.

Parallèlement, les recettes non fiscales ont atteint un taux de réalisation de 104 %, consolidant davantage les finances publiques. Entre 2020 et 2024, les recettes ordinaires ont augmenté de 143,5 milliards de dirhams, tandis que les recettes fiscales ont crû de 101,4 milliards, témoignant d’une croissance annuelle moyenne de près de 12 % depuis 2021.

Le succès de l’opération de régularisation volontaire de la situation fiscale des contribuables a également dépassé les attentes. Cette initiative a généré un total de 125 milliards de dirhams, répartis entre les déclarations bancaires, qui représentent 77 milliards, et celles enregistrées auprès de la Direction Générale des Impôts, effectuées par environ 8 000 contribuables. Cette opération a permis de renforcer la trésorerie de l’État de 6 milliards de dirhams.

Sur le plan des dépenses, les résultats sont tout aussi révélateurs. Les dépenses ordinaires, bien qu’ayant augmenté de 5,6 % par rapport à l’année précédente, affichent un taux de réalisation de 100,9 %. Cette hausse est liée notamment à l’enveloppe de 10 milliards de dirhams consacrée au dialogue social et aux 5 milliards destinés aux académies régionales d’éducation et de formation ainsi qu’au Fonds de cohésion sociale. Toutefois, grâce à des efforts de rationalisation, les dépenses en biens et services ont diminué de 6,1 %, soit 5,5 milliards de dirhams.

Les dépenses d’investissement, quant à elles, ont progressé de 6,6 milliards de dirhams, traduisant l’engagement du gouvernement à soutenir les grands projets stratégiques. Cette maîtrise des finances publiques a permis de réduire le déficit budgétaire à 3,9 % du PIB en 2024, contre 4,4 % en 2023 et 5,4 % en 2022.

Fouzi Lekjaa a souligné que cette trajectoire budgétaire, axée sur la réduction progressive du déficit et la maîtrise de l’endettement, vise à renforcer la confiance des institutions financières internationales et des partenaires économiques du Maroc. Ces résultats offrent également une base solide pour la mise en œuvre des réformes structurelles, notamment en vue de l’organisation de la Coupe du Monde de football 2030 et d’autres chantiers de développement nationaux.

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L'invité du Nouvelliste Maroc

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