Le conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a annoncé mardi avoir validé le rapport de la deuxième visite de la mission de contrôle relative au programme d’aide accordé au Maroc, ce qui permet un déboursement immédiat de 415 millions de dollars.
Ce deuxième déboursement porte à 743 millions de dollars, sur 1,3 milliard de dollars prévu par le programme, le montant total des fonds d’ores et déjà versés au royaume chérifien dans le cadre du Fonds pour la résilience et la « soutenabilité » (RSF), qui permet au FMI d’accorder des prêts de plus longue durée assortis d’un remboursement différé.
Ce Fonds vise à aider les pays bénéficiaires à financer les investissements nécessaires pour s’adapter aux effets du réchauffement climatique et préparer leur transition.
« Les autorités marocaines continuent de faire des progrès constants concernant le renforcement de la résilience du Maroc face au changement climatique, avec des bases économiques très solides et un cadre politique ainsi que des antécédents en termes de mise en place efficace des décisions », a félicité le directement général adjoint du Fonds, Kenji Okamura, cité dans le communiqué.
Malgré tout, le secteur agricole, qui reste essentiel à l’économie marocaine, a dû faire face à une nouvelle année de sécheresse qui a réduit les rendements, souligne le Fonds, même si la bonne tenue d’autres secteurs, ainsi que de la demande intérieure, est venue compenser les effets négatifs.
Si le FMI se félicite des progrès réalisés, l’institution souligne néanmoins que « le lancement dans les temps des mesures encore prévues dans le programme est nécessaire pour soutenir la transition verte du Maroc ».
Le Fonds souligne en particulier la nécessité de libéraliser le secteur de l’énergie, de mettre en place une fiscalité verte et des mesures permettant de protéger au mieux les ressources aquifères du pays, qui se raréfient.
Le FMI prévoit une croissance économique de 2,6% cette année, en ralentissement comparé à 2023, principalement du fait des difficultés connues par le secteur agricole marocain.
L’inflation, qui atteignait encore plus de 8% fin 2022, devrait terminer l’année à 2,1%, soit proche de la cible de la Banque centrale marocaine.
En revanche, le déficit public devrait être stable par rapport à 2023, à 4,3% du PIB, tandis que le ratio d’endettement devrait rester supérieur à 69% du PIB, soit l’un des niveaux les plus élevés du continent.