Un accord de projet pour la sauvegarde et la transmission du patrimoine artisanal menacé de disparition a été signé, lundi à Rabat, entre le Département de l’Artisanat et l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO – United Nations Educational, Scientific and Cultural Organization).
Paraphé par la ministre du Tourisme, de l’Artisanat et de l’Economie sociale et solidaire, Fatim-Zahra Ammor et le directeur du bureau de l’UNESCO pour le maghreb, Eric Falt, cet accord vise la mise en place d’un système durable de transfert des compétences et de transmission des savoir-faire liés aux métiers de l’artisanat, notamment ceux classés par l’inventaire national mené par le ministère avec l’appui de l’UNESCO, comme étant menacés de disparition.
En effet, certains savoirs et savoir-faire liés aux métiers de l’artisanat marocain courent le risque de disparaitre. La transmission reste ainsi la solution la plus efficace pour assurer la continuité de ces savoir-faire et des compétences.
L’Accord signé prévoit d’une part l’encouragement des maitres-artisans porteurs de savoirs et compétences ancestrales uniques, et qui se verront accordés le titre de Trésors Humains Vivants, à partager leur connaissances et compétences, et d’autre part l’incitation des jeunes à apprendre, reconstruire et recréer cet héritage artisanal, tout en leur offrant un programme de formation qualifiante.
Dans une déclaration à la presse, Ammor a indiqué que l’objectif de ce partenariat est de répondre au souci de perte du savoir-faire dans le domaine de l’artisanat du fait que souvent les maitres artisans finissent de pratiquer leur savoir sans d’avoir eu le temps de transmettre cette connaissance aux générations futures.
Il s’agit de mettre en place un système de trésor humain vivant qui va nous permettre d’identifier ces maitres artisans et de mettre en place les moyens à même de pouvoir transmettre tout leur savoir à des générations plus jeunes pour perpétuer nos traditions, a-t-elle expliqué.
De son côté, M. Falt s’est dit fier de la signature de ce nouvel accord portant sur le patrimoine immatériel qui s’inscrit dans le cadre d’une rencontre laquelle réunit des experts des quatre coins du monde, mettant en avant la richesse patrimoniale du Maroc estimée très importante.
Tous ces étiers qui existent depuis des millénaires, a-t-il dit, ont besoin d’un soutien, réitérant l’engagement de l’UNESCO de collaborer avec le Maroc afin de soutenir un nombre de corps de métiers et de pouvoir les transmettre aux nouvelles générations
Cet accord a été conclu lors d’une cérémonie tenue en marge des travaux de la dix-septième session du Comité intergouvernemental de l’UNESCO de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, que le Royaume abrite du 28 novembre au 03 décembre prochain.
Ladite cérémonie s’est déroulée en présence de nombreuses personnalités, d’experts et spécialistes, ainsi que d’acteurs et responsables représentant le ministère et l’UNESCO.