L’indice Dow Jones a chuté de presque 3%, le Nasdaq a reculé de 5,50% et le S&P 500 de 4% en début de séance, tandis que les taux obligataires s’effondraient.
Le New York Times explique cette performance par les signes d’un ralentissement de l’économie américaine qui ont semé la panique chez les investisseurs lundi. La vague de ventes sur les marchés, débutée la semaine dernière, s’est transformée en déroute mondiale.
Cette baisse fait suite à la publication vendredi d’un rapport sur l’emploi aux Etats-Unis qui fait état d’un net ralentissement des embauches, le chômage ayant atteint son plus haut niveau depuis près de trois ans.
Ces chiffres attisent les craintes d’un possible glissement de la première économie mondiale vers une récession, relève la publication, notant que cette performance relance le débat sur la décision de la Réserve fédérale (Fed) de maintenir ses taux d’intérêt inchangés au lieu d’opter pour une baisse.
La prochaine réunion de la Banque centrale américaine n’aura lieu que dans six semaines, bien tard pour certains observateurs qui craignent qu’une réaction trop tardive n’aggrave le retournement économique.
Pour juguler l’inflation, la Fed a porté ses taux à leur plus haut niveau depuis 20 ans, dans la fourchette de 5,25 à 5,50%, de manière à forcer l’économie américaine à ralentir.
En dehors des Etats-Unis, la journée de lundi a été marquée par une chute libre des Bourses asiatiques, Tokyo subissant la plus grosse dégringolade en points de son histoire. Le resserrement monétaire de la Banque du Japon et la hausse du yen se sont ajoutés aux craintes de récession aux Etats-Unis et ont fait plier la Bourse de Tokyo.
