La 9ème édition du Colloque X-Maroc, qui s’est tenue ce mardi à Casablanca, a rassemblé près de 300 participants, dont des anciens élèves de l’Ecole polytechnique et des experts marocains et internationaux du secteur de l’énergie, pour débattre de l’avenir énergétique du Maroc.
Organisé sous le Haut Patronage du Roi Mohammed VI, Ayant pour thème « Avenir énergétique du Maroc, défis et opportunités », cette édition vise à identifier les stratégies et innovations nécessaires pour relever les défis énergétiques de demain et saisir les opportunités industrielles et économiques.
Le Colloque X-Maroc est un événement organisé par le Groupe X-Maroc (Association marocaine des anciens élèves de l’Ecole polytechnique). Il a rassemblé près de 300 personnes, entre anciens élèves de l’Ecole polytechnique, des responsables gouvernementaux et des experts marocains et étrangers reconnus dans le domaine énergétique. L’objectif du Colloque est de contribuer au débat national sur les enjeux liés à la souveraineté énergétique et d’en alimenter la réflexion en se positionnant comme force de proposition.
La séance plénière a été marquée par l’intervention de Jamal Eddine M’Hamdi, Président du Groupe X-Maroc qui a mis en avant les énormes réalisations dans le domaine de la transition énergétique, sous la conduite éclaire de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste. « Ce colloque s’inscrit dans le cadre de la vision éclairée du Souverain et des engagements du Maroc dans la lutte contre les changements climatiques. A travers ce colloque, nous ambitionnons de nourrir le débat national sur les enjeux énergétiques du Royaume et d’apporter des solutions novatrices et pragmatiques en vue de réussir notre transition énergétique », a déclaré Jamal Eddine M’Hamdi.
Un choc d’investissement pour réussir la transition énergétique
Depuis 2021, le secteur énergétique connaît un véritable point d’inflexion et devra être marqué par un choc d’investissement particulièrement en matière d’énergies renouvelables, a par ailleurs, souligné Leila Benali, ministre de la Transition énergétique et du Développement durable. « Nous avons ajouté 1,5 GW en capacité à partir d’énergies renouvelables, issus principalement du solaire et de l’éolien, nécessitant 17 milliards de dirhams d’investissements. Ceci nous a permis d’atteindre une part de 44% de la capacité installée issue d’énergies renouvelables, contre 37% en 2021. De même, nous avons accordé 2 GW d’autorisations depuis 2021, un record pour les énergies renouvelables », a annoncé la ministre.
Mme Benali a lancé un appel à l’audience pour une plus grande mobilisation autour de ce changement du mode opératoire, dans le but consolider ce choc d’investissement. « D’ici à 2030, il faudra accélérer les investissements dans les énergies renouvelables afin d’augmenter la capacité de 7 GW issus du renouvelable, nécessitant 7 milliards d’euros d’investissements. L’objectif est de tripler les investissements annuels dans ce segment, tout en multipliant par 5 les investissements dans les réseaux électriques », a précisé Mme Leila Benali.
Outre la séance d’ouverture, le colloque qui a été animé par Mme Manal Bernoussi, DG Leaders On Purpose, comprend également trois panels et une séance de clôture. Cette dernière sera marquée par la participation distinguée de Ryad Mezzour, ministre de l’Industrie et du Commerce.
Les enjeux énergétiques du Maroc décortiqués
Les trois panels aborderont des thématiques d’actualité de grande importance. Le premier aura pour thème « La diversification du mix énergétique, investissements et partenariats » et s’adresse aux producteurs d’énergie pour discuter des stratégies permettant d’accompagner la croissance économique du Royaume.
Le thème choisi pour le deuxième panel est « Croissance économique et transition énergétique ». Il s’intéressera aux défis et opportunités pour les entreprises consommatrices d’énergie, ainsi qu’aux contraintes rencontrées par les exportateurs marocains.
Le dernier panel aura pour thématique « Evolution du contexte réglementaire et innovation ». Il invitera les experts des administrations publiques, des ministères, et des chercheurs à partager leur vision sur l’évolution de la réglementation énergétique à l’échelle mondiale et ses impacts sur le Maroc. Il s’agira également d’échanger autour des tendances à venir dans le domaine de l’énergie et les types d’innovations qui peuvent être mises en place pour accélérer la transition énergétique au Maroc. Un accent particulier sera porté sur les contraintes et la capacité d’adaptation des entreprises marocaines au Mécanisme d’ajustement carbone aux frontières (MACF) de l’Union européenne, dont l’objectif est d’instaurer une tarification du carbone sur les biens importés.
L’Association marocaine des anciens élèves de l’École polytechnique (Groupe X-Maroc) compte plus de 600 membres, dont plusieurs occupent de hautes fonctions dans les secteurs public et privé. En plus de sa vocation de resserrer les liens de confraternité de solidarité et d’entraide entre ses membres, l’association a pour but de contribuer à l’effort national de développement culturel, technologique et économique.
